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Un podium de l'UMP (Illustration)
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Face à la crise qui secoue la majorité, l'UMP n'a pas encore choisi sa ligne. Les ténors de la rue de Vaugirard ont peu réagi depuis la démission du gouvernement de Manuel Valls, en réaction aux critiques virulentes d'Arnaud Montebourg contre la ligne économique du Président.
Ont-ils été pris de cours par ce nouveau coup de collier du pouvoir exécutif ? Il semble que ce soit le cas. Personne à droite n'imaginait que le gouvernement allait éclater. Ils sont encore nombreux à être en vacances. La chance de Manuel Valls dans cette affaire, c'est que si la gauche est divisée, la droite est éparpillée.
De fait, les leaders du parti d'opposition ont actuellement d'autres dossiers à régler. Depuis sa déclaration de candidature à la primaire UMP pour la présidentielle de 2017, Alain Juppé se terre dans le silence. Jean Pierre Raffarin fait campagne pour la présidence du Sénat. François Fillon s'est contenté de publier un communiqué convenu lundi, réservant l'essentiel de ses déclarations pour sa rentrée politique mercredi dans la Sarthe.
Quant à Nicolas Sarkozy, il reçoit des proches à Paris avant de s'envoler pour la Cap Nègre. L'ancien Président ne serait pas mécontent d'avoir retardé l'annonce de son retour, programmée ces jours-ci, évitant un télescopage avec le remaniement.
L'UMP n'a pas encore arrêté sa position. Bruno Le Maire concédait lundi qu'il allait demander au triumvirat à la direction provisoire du parti de "réunir le bureau politique ce mardi pour fixer la ligne politique à suivre dans cette situation inédite". Le débat est loin d'être tranché dans les rangs de l'opposition.
Face à l'érosion de la majorité parlementaire, plusieurs responsables UMP se sont déclarés favorables à une dissolution de l'Assemblée nationale, à l'instar du Front national et du Parti de gauche. L'hypothèse est envisagée en interne, mais elle est loin de faire l'unanimité.
Comme Alain Juppé et François Fillon, le secrétaire général par intérim du parti Luc Chatel a d'ailleurs rejeté cette éventualité mardi, sommant plutôt Manuel Valls d'engager la responsabilité de son nouveau gouvernement devant le Parlement. L'UMP veut obliger la majorité à faire l'inventaire de ses troupes. Mais elle serait bien embarrassée si le gouvernement était mis en minorité.
L'opposition n'est pas prête à assumer une nouvelle cohabitation. Elle n'a pas résolu son problème de leadership ni arrêté sa ligne politique. Des questions qui seront tranchées lors d'un congrès extraordinaire fin novembre. La droite n'a donc pas que des raisons de se réjouir de cette crise politique.
Remaniement : face à la crise de la majorité, l'UMP avance en ordre dispersé
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