C'est la première fois en deux ans que le FMI rehausse son évaluation de l'activité économique mondiale. Alors attention ! Ce n'est pas encore la reprise éblouissante : 1,7% pour la zone euro en 2017, et 1,4% pour la France. Et surtout, pour ce qui nous concerne en France, l'élection présidentielle aura lieu entre-temps. Et cela peut tout bouleverser. On a déjà vu l’activité économique cassée par les premières décisions d'un président fraîchement élu.
Cela est arrivé à deux reprises. La première fois, c'était en 1995, lorsque Chirac et Alain Juppé, son premier ministre, déclenchent un plan de rigueur trois mois après l'élection, avec de fortes augmentations d'impôts et des réformes qui paralyseront le pays, en décembre 1995. L'année qui suit verra la croissance chuter chez nous, alors qu'elle s'accélère chez nos voisins.
La seconde fois, c'est tout récent. Il s'agit là encore d'une forte augmentation d'impôts. Ce sont les mesures prises par François Hollande à son arrivée, en 2012, où il charge à la fois sur les ménages et les entreprises, au moment où la crise de l'euro gagne en force. Le résultat sera trois années de croissance zéro ou presque (2012, 2013, et 2014), avec une toute petite reprise qui commence seulement en 2015, plus tard et plus faiblement que chez les autres.
Pour repartir franchement, la France a besoin d'une politique de soutien à l'investissement et à l'emploi, c'est-à-dire d'aides aux entreprises. Moins les grandes, qui n'ont qu’une faible partie de leur activité en France, que les petites et les moyennes. Elles ont besoin de stabilité et de simplification. Cela devrait être la priorité. Certains préconisent justement une relance, pour amplifier la reprise. Le problème des politiques de relance est double.
D'abord, dans la France d'aujourd'hui, elles se traduisent par une flambée des importations, parce que notre industrie est trop faible ou dégarnie pour répondre à la demande. En clair, les politiques de relance font tourner les usines étrangères. L'autre inconvénient, c'est qu'il faut les financer. Et c'est généralement par des impôts, ou du déficit, c'est-à-dire des impôts différés. Ces prélèvements viennent évidemment annuler l'effet de stimulation de la demande. Pour résumer : la relance, c'est un surcroît d'activité pour les usines allemandes, espagnoles ou chinoises, payé par les impôts sur les Français.
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