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Vincent Peillon a présenté son programme le 3 janvier 2017
Crédit : bertrand GUAY / AFP
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C'est à travers un "New Deal européen" que Vincent Peillon a présenté son programme, ce mardi 3 janvier. Le candidat à la primaire initiée par le Parti socialiste a mis en avant un programme "inscrit dans l'histoire du socialisme et de la gauche". L'enjeu est de taille pour l'ancien ministre qui publie ses propositions pour l'élection présidentielle le même jour que son rival Manuel Valls. "Je suis l'héritier d'une famille politique, celle de Léon Blum, de François Mitterrand, engagée pour le progrès de son pays", explique-t-il.
Candidat surprise après le renoncement de François Hollande le 1er décembre, l'ancien ministre de l'Éducation nationale tente de se démarquer des six autres candidats avec la nécessité d'une "stratégie européenne offensive et affirmée", en constatant que l'Europe "traverse une crise sans précédent". L'ancien ministre de l'Éducation, député européen depuis 2014, souhaite ainsi "relancer le moteur franco-allemand".
Sur Twitter, Vincent Peillon estime que "dans un contexte troublé où l'Europe est en difficulté", il veut "que la France assure son unité, soit fidèle au meilleur de son histoire et trouve les ressources pour être à la hauteur de son idéal. L'idée "que c'est l'Europe qui empêche les politiques de gauche, est fausse", s'est insurgé Vincent Peillon, qui compte donner d'abord des gages aux partenaires de la France en ramenant le déficit public à 1,5% du PIB en 2022. Il s'agirait notamment d'élaborer "un budget de la zone euro capable de soutenir l'activité et l'emploi" ; de lancer "un plan d'investissement" de 1.000 milliards d'euros ; de parvenir à "l'harmonisation fiscale" ; et de construire "un pilier social" comprenant "l'adoption d'une directive-cadre sur le travail décent, l'adaptation des normes sociales".
Dans cette perspective, le candidat à la primaire de la gauche souhaite "acter une pause dans le processus d'élargissement" de l'Union européenne. "Si nous ne pouvons pas avancer à 27, nous avancerons avec ceux qui le souhaitent et en priorité au sein de la zone euro", ajoute également le député européen. Il veut également une Europe "à la hauteur" dans la crise migratoire, par la création d'un corps de garde-frontières européen mais aussi la mise en place d'un "corridor humanitaire permettant d'accueillir directement les réfugiés depuis les pays voisins de la Syrie" et plus généralement par l'instauration d'une "véritable politique européenne de l'asile".
Vincent Peillon, qui compte engager "16 milliards de dépenses nouvelles" tout en réalisant des "économies structurelles de l'ordre de 3,5 milliards par an", a par ailleurs dit vouloir réformer la fiscalité nationale en se tournant vers les plus modestes, via notamment un "bouclier fiscal" qui plafonnerait la taxe d'habitation.
S'il envisage de "revenir sur plusieurs dispositions" de la loi Travail, il ne compte pas l'abroger, car il "souhaite notamment conserver et approfondir le compte personnel d'activité, le droit à la déconnexion et l'extension de la garantie jeunes".
Le candidat a aussi proposé que l'Assemblée nationale soit élue au scrutin proportionnel dans les grandes régions "afin de favoriser la parité". À cela il ajoute qu'il souhaite "créer un statut de l'élu" qui "permettrait une plus grande diversité sociologique de la représentation des Français".
Il a ainsi pris ses distances avec Manuel Valls, qui présentait également son programme. "Sur les valeurs républicaines, j'ai dit ma tristesse sur un certain nombre de sujets, des fautes ont été commises", a-t-il égrainé, en allusion notamment à la déchéance de nationalité. "Le débat sur la déchéance de nationalité, là où nous avions particulièrement besoin de nous unir, a créé un trouble légitime", explique-t-il. Il ajoute que "nous devons accompagner vers la citoyenneté et la nationalité ceux qui veulent partager notre destin commun (...) La France doit retrouver sa vocation de terre d'accueil, notamment à l'égard des réfugiés. C'est pourquoi je redéfinirai les piliers d'une politique d'accueil et d'intégration".
Il a également noté des "différences" sur les "perspectives" économiques, soulignant qu'"à entendre certaines mesures déjà énoncées par Manuel Valls, 15 milliards étaient déjà dépensés et ce n'est pas pour le travail". "Et je ne crois pas que l'Europe soit faite pour redonner de la souveraineté aux États, l'Europe se fait par transfert de souveraineté", a-t-il encore plaidé.
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