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Angela Merkel, la chancelière allemande, change de discours après les événements de Cologne concernant la politique migratoire.
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C'était un secret de polichinelle en Allemagne. Angela Merkel s'est déclarée candidate à sa propre succession ce dimanche 20 novembre en marge d'une réunion organisée à Berlin par des dirigeants de son parti conservateur. Si jamais elle remportait les élections législatives de septembre ou octobre 2017, la présidente de la CDU, qui entend bien être réélue à cette fonction le mois prochain, rempilerait pour un quatrième mandat de chancelière. À 62 ans, elle pourrait alors égaler le record de longévité à cette fonction, détenu par son mentor en politique, Helmut Kohl : 16 ans.
L'élection de Donald Trump aux États-Unis a fait remonter la cote d'Angela Merkel. De passage à Berlin pour sa tournée d'adieux, Barack Obama a eu un mot très flatteur pour son alter ego : "Si j'étais Allemand, je pourrais lui apporter mon soutien", déclarait-il. Dans la foulée, le New York Times la qualifiait de "dernier défenseur des valeurs humanistes de l'Occident".
Si Mère Angela qui est au pouvoir depuis onze ans (après sa victoire contre Gerhard Schröder) bénéficie d'une image solide à l'international, celle-ci se trouve en difficulté à l'intérieur de ses frontières. La politique migratoire et l'arrivée d'un million de réfugiés lui sont notamment reprochées. "L'effet d'aspiration créé par la victoire de Trump atteint Merkel à un moment où ses possibilités de leadership sont limitées : elle ne peut compter sur l'Europe pour aller de l'avant, n'a pas de parti uni derrière elle (elle a dû composer avec la rébellion sur la question des réfugiés de la branche bavaroise de son parti (CSU), qui a longtemps menacé de ne pas la soutenir en 2017, avant finalement de rentrer dans le rang faute d'alternative, ndlr) et ne jouit pas du soutien franc de la population qu'elle avait encore il y a un an et demi", juge Die Zeit.
Plus que la propre personnalité de cette fille de pasteur de RDA, c'est son parti, la CDU, qui souffre. Sa famille politique n'est créditée que de 32% ou 33% des intentions de vote, près de dix points de moins que lors de l'élection précédente de 2013.
La CDU est notamment concurrencée par la percée importante du parti populiste AfD, qui grignote des voix sur sa droite. Pour la première fois depuis 1945, une formation de ce type pourrait d'ailleurs faire son entrée au Bundestag (parlement). La "femme la plus puissante du monde", à en croire le magazine Forbes, préférera voir le verre d'eau à moitié plein en arguant qu'elle réunit 52% d'opinions favorables et que son parti compte dix points d'avance sur les socio-démocrates du SPD. Angela Merkel a donc les cartes en main pour de nouveau s'imposer.
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