"Je me prépare aux primaires de 2016 et personne ne m'arrêtera", a déclaré François Fillon dans son discours de rentrée mercredi 26 juillet à Rouez-en-Champagne, dans la Sarthe. L'ancien premier ministre a-t-il des raisons d'y croire ? Sur le papier, il semble n'avoir aucune chance. Nicolas Sarkozy est le patron : il a mis le parti à sa main, il a remporté les élections départementales en mars dernier, et il est bien parti pour les régionales de décembre prochain. Quant à Alain Juppé, il caracole dans les sondages.
D'un côté, il y a Nicolas Sarkozy : c'est l'artillerie lourde. De l'autre, il y a Alain Juppé : lui, c'est la cavalerie. François Fillon, c'est le fantassin : il a les deux pieds dans la boue. Il avance, mais c'est difficile. Sans compter qu'il y a aussi, devant lui dans les sondages, Bruno Le Maire, qui apparaît comme plus neuf dans le style "sage".
François Fillon croit que ça peut marcher si les électeurs s'intéressent à ses idées, si le débat politique se joue sur le fond et pas sur l'hystérie ou l'emballement. C'est vrai qu'il a pour lui d'avoir déjà fait un gros travail. Plusieurs ténors, chez les Républicains, disent d'ailleurs en ricanant qu'il a "fait le boulot pour les autres".
Pour que François Fillon soit le candidat de la droite, il va falloir un ou deux accidents
Alba Ventura
L'ancien chef du gouvernement a déjà une méthode pour les cent premiers jours à l'Elysée. Il a déjà prévu un référendum dans la foulée de l'élection présidentielle en septembre 2017. Il est actuellement en train de réécrire le Code du travail à 150 pages, au lieu de 3.500.
Il veut créer une allocation sociale unique qui regrouperait le RSA, les allocations logement et les minimas sociaux. Il veut l'égalité public-privé en matière de retraites. Il préconise aussi une législation sur l'expulsion des étrangers, de sorte qu'un étranger expulsé d'un pays ne puisse se réfugier dans un autre pays européen. Bref, il a déjà un programme présidentiel.
Cela peut-il marcher ? Ce n'est pas si simple. Pour que François Fillon soit le candidat de la droite, il va falloir un ou deux accidents. Il faudrait que Nicolas Sarkozy soit empêché par les affaires, comme il l'espère. Il faudrait que la bulle "Juppé" explose. Il faudrait que son expérience fasse la différence face à Bruno Le Maire.
Comme dit un cadre des Républicains : "Si un avion s'écrase avec tous les autres prétendants à la primaire, alors Fillon a une chance". C'est cruel la politique.
Cela n'empêche pas François Fillon de se rassurer en faisant un autre pari. Il est certain qu'en 2017, les Français n'auront pas envie d'un remake de 2012, avec Sarkozy, Hollande et Le Pen.
François Bayrou ne se résout pas non plus à n'avoir le choix qu'entre François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Le président du MoDem Il n'envisage pas une seconde n'avoir aucun bulletin de vote à prendre. Comme il estime qu'il faut trois mois pour faire une campagne. Si dans la dernière ligne droite, Hollande, Sarkozy et Le Pen sont toujours là, il sera candidat.
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