Présidentielle américaine 2016 : l'étrange défense d'Hillary Clinton

Pour tenter d’éteindre la polémique sur l’affaire du malaise et de la pneumonie, Hillary Clinton s’est invitée sur CNN, par téléphone, dans la soirée du 12 septembre, depuis sa maison, dans l’émission d’Anderson Cooper. La candidate démocrate a dit qu’elle se sentait mieux et qu’elle aurait mieux fait de prendre du repos plus tôt, quand sa pneumonie a été diagnostiquée.

Hillary Clinton a cru qu’elle pouvait continuer et si elle ne l’a pas révélé dès vendredi, c’est parce qu’elle pensait que ce ne serait pas aussi grave que ça. Notez que l'on ne sait pas si elle parle de sa maladie ou de la dissimulation de la vérité. Quand Anderson Cooper l’interroge sur son manque de transparence, elle rétorque que Donald Trump n’est, lui non plus, pas transparent.

Étrange défense. D’autant qu’un peu pus tôt, Bill Clinton, son mari, avait aussi tenté de rassurer lors d’une interview sur CBS, en disant qu’elle allait bien.

Mais Bill Clinton a ajouté une révélation qui risque de relancer les spéculations. Rarement, mais à plusieurs occasions au fil des ans, il est déjà arrivé à son épouse d’être sévèrement déshydratée. Elle a ensuite essayé de minimiser cet aveu sur CNN en indiquant que c’était seulement "deux fois" dans son souvenir, visiblement embarrassée par la confidence de son mari. On savait déjà qu‘une déshydratation avait provoqué un évanouissement, une commotion cérébrale, un caillot de sang dans le cerveau et son hospitalisation il y a quatre ans. Un flou qui ne va rien arranger. 

Hillary Clinton ne dit pas non plus quand elle va revenir dans la campagne. C’est l’ancien président qui va la remplacer ce mardi lors de deux collectes de fonds auprès de riches donateurs de Beverly Hills, en Californie, dont un dîner chez le milliardaire Barry Diller et sa femme, la créatrice Diane von Furstenberg. Deux couverts pour un couple : 100.000 dollars. C’est aussi, et parfois surtout, ça, faire campagne aux États-Unis : récolter de l’argent. Autre levée de fonds et meeting demain à Las Vegas, là encore c’est Bill Clinton qui va s’en charger. 

Le Top 5, en bref

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USA - George Malbrunot, François Lenglet et Marie-Cécile Naves sont les invités de RTL Matin

06/11/2024 à 09:46 - 08m45s

1 - Barack Obama va aussi venir à la rescousse d'Hillary Clinton mardi 13 septembre dans le cadre d'un meeting en Pennsylvanie, l’un des états clés. Le dernier baromètre ABC News/Washington Post montre qu’il grimpe à 58 % d’opinions favorables, un niveau jamais atteint depuis juillet 2009, soit six mois après son installation à la Maison Blanche.

2 - Lors de son entretien téléphonique sur CNN, Hillary Clinton a également été interrogée au sujet d'un tweet cruel mais assez juste pour décrire le problème politique, posté par David Axelrod, l’ancien conseiller politique de Barack Obama : "Les antibiotiques peuvent traiter une pneumonie. Mais quel est le traitement pour un penchant malsain pour la vie privée qui crée, de façon répétée, des problèmes dont on pourrait se passer ?"

3 - Donald Trump n’a pas eu besoin d’en rajouter sur la santé d’Hillary Clinton. Interrogé sur Fox News, il lui a souhaité un prompt rétablissement, mais a ajouté "Je ne sais ce qui se passe". Sous entendu, Hillary Clinton ne dit toujours pas toute la vérité.

4 - Donald Trump a préféré concentrer ses attaques sur l’autre coup dur pour Clinton ces derniers jours : elle a traité la moitié des électeurs de Trump de gens "pitoyables" ("basket of deplorables"). Donald Trump, ne voulant pas rater cette opportunité, a déjà diffusé une publicité télévisée sur le sujet pour souligner son mépris. 

5 - Des pro-Trump vendent déjà des produits dérivés en détournant le mot lancé par Hillary Clinton.

Et des partisans venus l’écouter lors d’un meeting semblent réjouis de le porter.