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François Hollande à l'Élysée le 27 septembre 2016.
Crédit : LEWIS JOLY/SIPA
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Au Parti socialiste, ceux qui se posent des questions sur l'avenir proche de François Hollande devraient voir leurs doutes se dissiper via leur téléphone portable. Un SMS rédigé par Pierre Jouvet, un intime du chef de l'État, et envoyé aux secrétaires fédéraux du parti à la rose, prépare le terrain pour une candidature du président sortant à un second mandat.
Le secrétaire national aux Fédérations du Parti socialiste est on ne peut plus clair : "Nous sommes en train de préparer l'annonce de candidature du Président", annonce-t-il dans un SMS. Après le lancement du site et du micro-parti "Notre idée de la France", la route de François Hollande vers la candidature se dessine. Diaboliser le programme économique et social de la droite, jugé "brutal" par Manuel Valls au micro du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI le 2 octobre, et défendre le bilan de François Hollande "avec fierté" sont les éléments de langage affichés par la majorité.
Le Lab, qui révèle l'information, dévoile le contenu du SMS dans son intégralité. "Bonjour, le Conseil national étant passé et le processus de la primaire en route, nous sommes en train de préparer l’annonce de candidature du Président. La première pierre de cette mobilisation est un appel de soutien à sa candidature par les cadres du parti, les parlementaires, les élus et les militants. Cet appel sera publié d’ici mi-octobre. Le texte sera très court et très simple. Il exposera les raisons pour lesquelles nous souhaitons une nouvelle candidature de François et ciblera la droite. Il a pour vocation unique de lancer une dynamique et de créer de la mobilisation autour du Président. Pouvons-nous compter sur ta signature ? Je reste à ton entière disposition. Amitiés, Pierre Jouvet. Secrétaire national aux Fédérations."
À en croire le conseiller départemental de la Drôme de 29 ans, qui veut "tout faire pour que le président soit à nouveau candidat", Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux, Didier Guillaume, Sébastien Denaja, député de l'Hérault, et Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques s'emploieraient à convaincre.
Dans un Parti socialiste divisé - avec l'entrée récente dans la course à la primaire d'Arnaud Montebourg et les meetings à répétition d'Emmanuel Macron -, le chef de l'État, ex-premier secrétaire du Parti socialiste, veut faire jouer ses réseaux pour reprendre la main sur ses adversaires internes. Reste à savoir combien de signatures il arrivera à collecter et dans quelle mesure sa candidature sera stratégique dans une France qui refuse massivement de revivre le duel de 2012, qui avait opposé François Hollande à Nicolas Sarkozy, déjà candidat.
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