La progression de Jean-Luc Mélenchon dans les sondage commence à inquiéter ses adversaires. Vendredi 31 mars, un sondage Odoxa pour Le Point l'a placé à 16% d'intentions de vote, à un point seulement derrière François Fillon. Au-delà du chiffre, le candidat de la France insoumise est sur une dynamique positive. "C'est vrai qu'il a du talent", reconnaît Christophe Jakubyszyn de TF1/LCI.
"C'est un excellent orateur, sans doute le meilleur des candidats. Il a une grande culture, c'est toujours très agréable de discuter avec lui. Simplement, il a un programme aussi, et je pense que ses sympathisants votent plus pour le personnage absolument incroyable qu'il est - et c'est très mérité - que pour son programme", analyse le journaliste.
Peut-être aussi est-il responsable de la faiblesse de Benoît Hamon.
Olivier Mazerolle
"Mélenchon a ce talent incroyable en campagne - c'est là où il est toujours le meilleur - c'est ce bagou, cette culture, cet art de rebondir, analyse pour sa part Alexis Brézet du Figaro. Il bénéficie aussi cette fois-ci des faiblesses de Hamon. (...) Aujourd'hui, ce qu'on croit voir dans les sondages, c'est qu'un certain nombre d'électeurs socialistes de gauche quittent Hamon en se disant 'de toute façon ça ne va pas, on n'y comprend rien' et vont vers Mélenchon", décrypte le journaliste.
En 2012, Jean-Luc Mélenchon avait déjà fait une belle campagne. Le candidat avait atteint 16% dans les intentions de vote, pour finalement obtenir 11% au premier tour. "En 2012, il avait fait un peu comme Jean-Pierre Chevènement en 2002 : il avait été très fort puis décliné à la fin, rappelle Olivier Mazerolle. Là, c'est l'inverse : il a commencé mollement - et même eu un coup de mou - quand Benoît Hamon a été désigné comme vainqueur de la primaire de la gauche et maintenant, il ramasse tout."
Si pour Olivier Mazerolle la faiblesse de Benoît Hamon dans les sondages profite à Jean-Luc Mélenchon, les choses peuvent être analysées dans le sens inverse. "Peut-être aussi est-il responsable de la faiblesse de Hamon", poursuit le journaliste de RTL, qui souligne une vraie "prise de risque" de sa part.
"Il a dit 'j'arrête les partis politiques traditionnels, je vais constituer un mouvement de masse à partir d'internet avec des dizaines de milliers de consultations' et finalement il est en correspondance, à l'heure actuelle, avec quelque chose de très fort, c'est que l'on a envie de prendre de la liberté par rapport aux partis politiques traditionnels", analyse Olivier Mazerolle.
Il y a dix jours, dans L'Émission politique, François Fillon a évoqué le dictateur Al-Sissi pour parler du président égyptien. Cela est passé inaperçu, sauf pour les principaux intéressés, les Égyptiens. Du coup, Jean-Pierre Raffarin, le Monsieur Affaires étrangères de François Fillon depuis la défection de Bruno Le Maire, s'est rendu mardi 28 mars à l'ambassade d'Égypte à Paris pour donner quelques explications, et surtout pour arrondir les angles.
C'est par exemple le cas d'Alain Juppé : le maire de Bordeaux l'évoque ouvertement devant des proches, il n'aura aucun scrupule à voter Emmanuel Macron en cas de second tour du candidat d'En Marche ! face à Marine Le Pen. Il le fera savoir sans attendre, dès le soir du premier tour, au plus tôt après l'annonce des résultats.
Ces derniers le disent, Benoît Hamon leur porte peu d'attention. La ministre des Familles, Laurence Rossignol, proche de Manuel Valls mais soutien de Hamon par discipline de parti, n'est pas payée de retour : Benoît Hamon n'a jamais décroché son téléphone pour la consulter ou même l'inviter à un déplacement.
Un documentaire très réussi intitulé Moi Candidat sera diffusé mercredi 5 mars à 21 heures. Projet du journaliste de L'Opinion Ludovic Vigogne, il donne la parole à plusieurs anciens candidats, qui racontent leurs campagnes présidentielles. Un documentaire instructif, souvent drôle mais aussi touchant quand, par exemple, Marie-George Buffet raconte à quel point son score dérisoire de 1.93% en 2007 fut difficile à surmonter.
On y apprend également que Christiane Taubira, elle, souffre toujours de problèmes de dos depuis sa campagne épuisante de 2002. Tout y passe, de la déclaration de candidature à l'annonce des résultats en passant par le tournage du clip de campagne. Chacun - Giscard, Bayrou ou même Alain Krivine - révèle ses petits secrets, ses bonheurs et ses regrets. À ne pas rater.
Moi Candidat
La Campagne en famille
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