Présidentielle 2017 : Hamon estime que Hollande a plus de "légitimité" que Valls

Jean-Yves Le Drian, pilier du hollandisme, a ouvert la porte à une candidature de Manuel Valls à la place de François Hollande pour l'élection présidentielle de 2017. "Si d'aventure le président de la République estimait ne pas devoir se présenter, alors à mon avis Manuel Valls serait naturellement (...) le mieux placé pour assurer cette fonction", a déclaré le ministre de la Défense. Invité au micro de RTL à réagir à ces propos, lundi 7 novembre, Benoît Hamon estime que cela traduit "beaucoup d'incertitudes dans l'exécutif" et sur la "capacité ou pas du président de la République à être candidat à sa propre succession".

Malgré ses désaccords avec le chef de l'État, l'ancien ministre de l'Éducation nationale considère que François Hollande a "le plus de légitimité" pour être candidat. "Il a été élu", rappelle Benoît Hamon qui souhaite surtout "qu'il défende lui-même" ce quinquennat. "Il n'est pas illégitime qu'il se représente pour faire l'inventaire de ses échecs, de ses réussites. Je préférerais que ce soit lui, plutôt qu'un clone, en l'occurrence un clone un peu plus jeune qui s'appelle Manuel Valls (*)".

S'il se montre particulièrement mordant à l'égard du Premier ministre, Benoît Hamon estime que les deux têtes de l'exécutif sont identiques "sur le fond". Il explique sa pensée en détaillant ses "trois ruptures" avec le gouvernement : "Ils ont en commun un discours, celui de Munich, prononcé par le Premier ministre, qui a donné le la d'une forme de fermeture de la France aux réfugiés. Ils ont en point commun la déchéance de nationalité, c'est-à-dire la rupture avec des valeurs fondamentales de la gauche sur l’égalité des citoyens devant la loi. Ils ont en commun d'avoir choisi de faire la loi Travail par 49.3, c'est-à-dire avec un déni de démocratie à la clé et une loi qui va fragiliser les salariés".

(*) Mise à jour à 8h32 : merci de bien lire "clone" et non "clown" comme indiqué par erreur dans une première version de l'article. Toutes nos excuses.