Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, propose la fermeture des frontières. Pour sa deuxième candidature à l'élection présidentielle, il ne change pas de programme. Il ne veut pas ériger un mur mais il souhaite un strict contrôle des frontières. Il entend y consacrer 1,5 milliard d'euros.
"Nous contrôlerons les frontières nationales, comme la quasi-totalité des pays le font aujourd'hui, c'est-à-dire avec une présence humaine : le recrutement de 10.000 policiers de l'air et des frontières et avec les nouveaux moyens technologiques. Je pense aux portiques de l'écotaxe qui avaient été imaginés sur notre territoire et que l'on pourrait tout à fait replacer aux frontières. Il s'agit de retrouver les moyens de contrôler le mieux possible nos frontières", assure le candidat à la présidentielle au micro de RTL.
Sur le fond, Nicolas Dupont-Aignan souhaite revenir sur les accords de Schengen. Un contrôle systématique, ce serait clairement un retour en arrière : l'époque précédant ces fameux accords de Schengen signés en 1985 qui permettent une libre circulation des personnes dans les 26 pays qui les ont signé. On raconte que l'idée de ces accords a germé dans l'esprit d'Helmut Kohl et de François Mitterrand, un an plus tôt, en 1984. Les deux dirigeants étaient en visite à Strasbourg. Toute la journée, on leur a raconté les embouteillages quotidiens, la saturation du pont de Kehl, la ville frontière entre la France et l'Allemagne. C'est ce qui aurait donc décidé Kohl et Mitterrand d'accélérer la fin des postes de contrôle : c'est le fondement même de l'Europe telle que nous la connaissons aujourd'hui.
De fait, les contrôles ont été rétablis en France depuis les attentats de l'an dernier. Et c'est encore le cas aujourd'hui : 65 millions de personnes ont été contrôlées de manière aléatoire et 50 000 visiteurs refoulées selon le ministère de l'Intérieur. Les accords de Schengen ne sont pas rigides, ils prévoyaient cette possibilité d'interrompre la liberté de circulation. L'Allemagne aussi l'a fait. Mais cette suspension de Schengen peut durer au maximum deux ans. On ne sait donc pas ce qui se se passera en novembre 2018.
Chez les Républicains, Nicolas Sarkozy a aussi demandé un retour des frontières. Mais il est moins évident. L'ancien président entretient l’ambiguïté pour des raisons tactiques. Si Nicolas Sarkozy parle de "rétablissement du contrôle systématique aux frontières", il évoque aussi un Schengen 2 avec une "politique migratoire commune". Il mise donc plutôt sur une meilleure étanchéité des frontières européennes.
C'est encore plus clair pour Alain Juppé. Pour le favori de la primaire de la droite, le retour définitif du contrôle aux frontières serait "une régression historique". La seule qui soit en fait sur la même ligne que Nicolas Dupont-Aignan, c'est Marine Le Pen. La présidente du Front national réclame un retour aux frontières nationales. Les frontières, un thème très présent en 2012, pourrait donc s'inviter à nouveau dans la campagne de 2017.
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