L'ambiance entre les deux hommes était électrique ces derniers jours. La pomme de la discorde ? Une rencontre entre Christian Estrosi et Emmanuel Macron à Marseille, samedi 1er avril. Une entrevue qui n'a rien d'une plaisanterie et que le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a justifiée comme étant une démonstration de la "courtoisie républicaine". Faisant ainsi taire la rumeur d'un ralliement à l'adversaire du candidat Les Républicains à l'élection présidentielle qui commençait à mettre le feu aux poudres.
Au journal Nice-Matin, l'ancien maire de la capitale azuréenne a justifié sa démarche. Selon lui, le candidat d'"En Marche !" est "le seul membre du gouvernement à s'être bien comporté avec Nice après le 14 juillet" et le tragique attentat qui a frappé la Promenade des Anglais. "Ce qui ne vaut ni accord électoral, ni soutien politique", a-t-il martelé, dans les colonnes du quotidien régional. "Si j'avais voulu soutenir un autre candidat que celui de ma famille politique, je l'aurais fait pleinement et librement. Mais j'ai pris l'engagement de soutenir le vainqueur de la primaire de la droite et je tiens toujours ma parole".
L'ancien ministre de l'Industrie a également souligné que son soutien n'était pas conditionné à l'obtention d'un poste, si d'aventure François Fillon franchissait les portes du palais de l'Élysée. Revendiquant une démarche "désintéressée", il "ne cherche pas, comme d'autres, un portefeuille ministériel" et assure vouloir consacrer son avenir à la ville de Nice.
"Non, François Fillon, chez moi on ne fait pas siffler les amis"
Christian Estrosi
Avant la rencontre entre Christian Estrosi et l'ancien ministre de l'Économie, la situation était déjà compliquée. Le président du conseil régional de PACA avait été copieusement hué par des sympathisants de François Fillon, lors d'un meeting à Toulon la veille, vendredi 31 mars. Il avait suscité leur mécontentement après avoir formulé des critiques à l'égard du programme du candidat à la magistrature suprême, déclarant notamment que "le mot 'social' [n'était] pas une grossièreté".
Lundi 3 avril, sur le plateau de BFMTV, François Fillon a regretté cette réaction de la part de ses militants, avant de déclarer que cela lui était arrivé d'être hué, "parfois, par les partisans de Christian Estrosi". La réponse de Christian Estrosi ne s'est pas fait attendre sur Twitter. "Non, François Fillon, chez moi on ne fait pas siffler les amis. Si c'était le cas, il y aurait rappel à l'ordre. On rassemble pour gagner !"
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