César, c'est Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics. C'est lui le général qui a bataillé depuis un an sur cette réforme. C'est lui qui a mis son administration sous tension, malgré quelques grincement de dents du côté des syndicats.
Une administration qu'il a défendue ensuite face aux critiques. C'est lui qui a envoyé une lettre aux contribuables. Et c'est lui qui a convaincu le chef de l'État d'y aller. Bref, en voilà un qui a mouillé le maillot !
Et cela n'a pas été un fleuve tranquille. Entre la frilosité de certains membres de la majorité, la note confidentielle sur les "bugs" de Bercy qui tombe opportunément avant une réunion cruciale à l'Élysée, ses anciens amis de la droite qui se font un plaisir de lui savonner la planche, et les doutes du Président Macron, il en fallait de la ténacité.
Mais c'est là où Gérald Darmanin est un vrai politique, un homme de terrain. Il a déminé. Il a agi habilement, subtilement, et surtout jamais en frontal, pour ne pas braquer.
Seul contre tous ? Pas si seul, en fait. Parce que le "César du Budget" a reçu un sacré coup de main dans cette affaire. Il avait le soutien d'Alexis Kholer, le secrétaire général de l'Élysée - le jumeau du Président qui n'a jamais baissé la garde pour la cause que défendait Darmanin. C'est la haute administration qui soutient le politique.
Mais c'est ça être un bon politique : c'est être tenace, sans être frontal et se trouver de bons alliés. Et l'on peut dire que le jeune ministre de Bercy sort plutôt renforcé de cette épreuve. Une épreuve politique qui arrive après une épreuve plus personnelle : vous vous souvenez de cette affaire de viol et d'abus de confiance (un non-lieu vient d'être prononcé).
Le jeune ministre doit se sentir plus léger avant l'épreuve du Budget qui l'attend cet automne. Mais quid en cas de bugs dans le prélèvement à la source ? Comme Gérald Darmanin s'est mouillé, si ça se passe mal, ça tournera vite pour lui. On pourra lui faire le reproche de ne pas avoir été assez prudent, d'avoir embarqué tout le monde.
Mais en réalité, vous savez bien que si ça se passe mal, c'est vers le Président que les regards se tourneront. Emmanuel Macron l'a d’ailleurs théorisé lui-même lors de son déplacement en Mayenne : "Ceux qui me poussent aujourd'hui à faire le prélèvement à la source ne seront pas là demain pour me défendre". Parce que le seul César que les Français reconnaissent, c'est Jupiter !
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