Emmanuel Macron a vécu son baptême du feu à l'assemblée des Nations-Unies, mardi 19 septembre à New York. Le président français s'exprimait après Donald Trump à la tribune. Au-delà des deux discours, il est intéressant de regarder toute la séquence américaine qui vient de se dérouler. La veille, il y a eu une rencontre en tête à tête plus "décontractée" entre les deux hommes. Disons qu'à ce moment-là, on était plutôt dans la diplomatie de la séduction. On était aussi dans la continuité de la visite de Donald Trump à Paris.
Le président américain en a encore fait des tonnes sur le 14 juillet qu'il a vécu sur les Champs-Élysées l'été dernier : "C'était formidable tout ce déploiement de l'armée, cette puissance militaire de ce pays ami !". À tel point que Donald Trump souhaite lui aussi instaurer un défilé militaire pour la fête nationale américaine le 4 juillet. Il a déjà prévu de le faire sur Pennsylvania Avenue, à Washington. Donald Trump a joué la grande scène du 28 au président français. Mais le lendemain, lors des discours, la tonalité était toute autre.
C'était frontal de la part de Donald Trump. Mais Emmanuel Macron n'a pas été conciliant non plus, que ce soit sur l'accord climat, sur le nucléaire iranien ou le dossier nord-coréen. Le président français a fait valoir ses positions, loin de la surenchère de son homologue américain qui n'a pas dit un mot du climat dans son discours (comme si les vents ne s'étaient pas déchaînés sur les États-Unis et sur les Antilles) et qui a menacé de faire disparaître "totalement" la Corée du Nord de la carte du monde.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Donald Trump n'a pas fait dans la dentelle. Mais surtout, ce n'était pas un discours pour les Nations-Unies. C'était un discours pour les Américains, enfin ceux qui ont voté pour lui, sans recul sur le monde. Face à cette joute, Emmanuel Macron est apparu comme l'antithèse de Trump : pas agressif, mais intransigeant. Disons que c'était la virulence contre l'apaisement, l'Amérique repliée contre la France solidaire, l'unilatéralisme contre le multilatéralisme. L'Amérique d'abord contre la France ouverte.
Là ou Emmanuel Macron a été assez habile, c'est lorsqu'il a convoqué dans son discours "la voix des oubliés". Ousmane, Kouamé, Jules... Tous ces enfants victimes des crises - terroriste, climatique et migratoire - que l'on ne peut pas combattre seul, où "la loi du plus fort" ne peut rien. Les mauvaises langues diront que le Président s'est laissé emporter par son lyrisme habituel. Dans son discours, il y avait à la fois de l'élan et du mordant.
Emmanuel Macron a surtout voulu montrer qu'il était le représentant d'un vieux pays, d'un vieux continent et de "ses valeurs". Et que même si ça ne fait pas bouger Trump d'un iota, les valeurs que portent la France restent modernes.
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