On ne verra "le véritable Valls que quand on saura si Hollande et Macron sont candidats", pense Alain Duhamel
REPLAY / ÉDITO - Le Premier ministre porte des masques de modernité et de fermeté pour se distinguer de ses potentiels adversaires.
Manuel Valls était sur RTL ce jeudi 19 mai pour faire passer un message de fermeté. "Il n'avait pas le choix", commente Alain Duhamel après cet interview. "Il était obligé d'afficher son masque de fermeté parce que la journée d'hier avait été éprouvante". L'éditorialiste fait ainsi référence à la voiture de police brûlée en marge de la manifestation des policiers. "Et puis il y avait eu dans toute la France des blocages, des occupations, des manifestations... Bref, il fallait que le Premier ministre réagisse."
Mais pour Alain Duhamel, Manuel Valls a réagi de façon "assez banale" en demandant des sanctions "implacables" pour les agresseurs des policiers. "Tous les premiers ministres font toujours ça dans ce cas-là et ils n'y peuvent rien parce que les magistrats font ce qu'ils veulent." Mais il a aussi fait quelque chose de plus original en mettant en cause la CGT, en disant "qu'elle portait une responsabilité à partir du moment où elle multipliait les manifestations. C'est plus courageux et en même temps plus réaliste parce qu'au bout du compte, il y aura un vainqueur et un vaincu et la CGT sera un des deux".
Plus ferme que Hollande, plus moderne que Macron
En effet, au-delà "figures imposées de la politique politicienne" pratiquées par l'opposition, le seul enjeu politique de cette crise "c'est de savoir à l'arrivée, du gouvernement, des casseurs et des syndicats, qui passera pour responsable aux yeux de l'opinion. En réalité ça sera les trois."
Manuel Valls essaie aussi de "passer pour un moderne" afin de se démarquer de François Hollande qui n'est pas "l'apparence de la fermeté" en termes de politique Intérieure. Et il cherche aussi à se distinguer d'Emmanuel Macron qui cherche "à lui chiper l'image de la modernité". À en croire Alain Duhamel, "on ne verra réapparaître le véritable Manuel Valls que quand on saura si François Hollande est candidat et si Emmanuel Macron l'est".
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