Les images, d'une rare violence, alimentent le sentiment d'une "haine anti-flic" croissante ces dernières semaines en France. Mercredi 18 mai, tandis que la police battait le pavé pour dénoncer les violences à son égard, des casseurs s'en sont pris à une voiture de fonction en y mettant le feu. Deux policiers étaient à bord et s'en sont extirpés avant que le véhicule ne s'embrase totalement.
Réunis place de la République à l'appel du syndicat Alliance pour dénoncer la "haine anti-flics", les policiers prenaient la place de contestataires, ce mercredi 18 mai, pour exprimer leur ras-le-bol face aux débordements provoqués dans les manifestations contre la loi Travail organisées depuis plusieurs semaines.
Aux alentours de 12h30, la route de deux d'entre eux, de retour d'intervention, a croisé celle de casseurs intégrés à une contre-manifestation contre les violences policières, pourtant interdite par la préfecture. Quinze hommes ont attaqué la voiture des deux fonctionnaires. Le groupe de casseurs s'était joint aux quelque 300 contre-manifestants qui criaient "Flics, porcs, assassins" ou "tout le monde déteste la police", repoussés un peu plus tôt de la place de la République avec des gaz lacrymogènes.
Un fumigène aurait été lancé dans la voiture par la lunette arrière (voir la vidéo à 3mn 50s). Les deux policiers qui se trouvaient à bord du véhicule, un homme et une femme, ont été légèrement blessés. Les pompiers, présents sur place, ont maîtrisé l'incendie.
Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte par le Parquet de Paris. Cinq hommes ont été interpellés et placés en garde à vue. Quatre d'entre eux avaient été interpellés dès le mercredi, parmi lesquels trois hommes âgés de 18 à 21 ans. Une cinquième personne a été placée en garde à vue un peu plus tard, selon les informations communiquées par une source judiciaire à l'AFP, jeudi 19 mai. Parmi eux, trois avaient "fait l'objet de la part de la préfecture de police de Paris d'une interdiction de paraître dans les manifestations".
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait en effet annoncé mardi 17 mai que 53 arrêtés préfectoraux avaient été signés - dont 41 à Paris - pour interdire des individus, soupçonnés d'être des fauteurs de troubles, de participer à la manifestation contre la loi Travail. Mais certains de ces arrêtés avaient été suspendus par la justice administrative, comme le déplorait ce jeudi matin Manuel Valls dans le studio de RTL.
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