Lundi 16 mars, Nicolas Sarkozy livrera un meeting à Palaiseau pendant que Manuel Valls sera à Evry. L'Essonne, bastion socialiste depuis 1988, représente un département clé lors des prochaines élections départementales alors que EELV, le PCF et le PS se sont entendus sur un accord. Avant de faire campagne sur les terres électorales de Manuel Valls, Nicolas Sarkozy ne l'a pas épargné. Depuis la prise de position du Premier ministre dénonçant "sa peur de voir la France se fracasser contre le FN", l'ancien président de la République s'est engouffré dans cet angle d'attaque dénonçant à plusieurs reprises la fébrilité du pensionnaire de Matignon.
À Saint-Maur-des-Fossés, le 9 mars, Nicolas Sarkozy a déclaré que Manuel Valls "ne pouvait continuer à perdre ses nerfs. Tous les jours, il nous en fait une, ça devient gênant", avait-il lancé avant de critiquer "l'apartheid social" employé fin janvier par le Premier ministre, parlant d'une "injure à la République française".
Jeudi 12 mars, le président de l'UMP a réédité son inquiétude à Belfort. "À un moment donné, il va craquer. Heureusement, le bouton nucléaire c'est le bureau d'à côté", avait-il lancé. Des propos maintenus ce vendredi matin sur France Info. "Je ne sais pas ce que c'est que de taper fort mais quand je dis qu'il s'énerve un peu trop, je suis en dessous de ma pensée. Je ne sais ce qu'a le Premier ministre mais tous les jours, il nous en sort une", a invectivé l'ancien chef de l'État.
Nicolas Sarkozy s'est aussi laissé aller à une métaphore. "Nous sommes dans un bateau dont le capitaine dit à l'ensemble de ses passagers : 'J'ai peur'. Nous ce que l'on craint c'est sa politique. On ne demande pas au Premier ministre d'avoir peur mais de prendre des décisions en matière de sécurité, d'économie, de lutte contre le chômage".
Un homme qui perd à ce point le contrôle de lui-même doit être relevé d'urgence de ses fonctions
Florian Philippot
Cet acharnement médiatique sur Manuel Valls, Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à le pratiquer. Marine Le Pen avait déjà dénigré l'omniprésence du Premier ministre pour "saturer les médias". Une pratique qui s'est propagée à tous les membres du Front national. Invité de Des paroles et des actes jeudi soir, Florian Philippot a profité de sa passe d'armes avec Emmanuel Macron pour faire passer son message. Très remonté contre le chef du gouvernement depuis son altercation avec Marion Maréchal-Le Pen, le vice-président du parti a offert une boîte de calmants au ministre de l'Économie pour qu'il l'offre à Manuel Valls "que l'on sent énervé en ce moment". "Il est inquiétant de voir un Premier ministre dans un tel état (...) Un homme qui perd à ce point le contrôle de lui-même doit être relevé d'urgence de ses fonctions", a-t-il déclaré.
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