Le passage de Marine Le Pen jeudi soir dans "L'Émission politique" sur France
2 a convaincu 41% des téléspectateurs selon un sondage Harris-Interactive réalisé à la fin de ce premier grand oral médiatique. La candidate du Front national a notamment débattu avec Najat Vallaud-Belkacem,
la ministre de l'Éducation nationale, et Patrick Buisson, "l'invité inattendu"
de l'émission. La réaction de Marine Le Pen en apercevant l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a d'ailleurs beaucoup amusé les internautes sur les réseaux
sociaux.
Au cours des deux heures de débat, la présidente du FN a abordé de nombreux
sujets, comme le chômage, les travailleurs étrangers et les accusations
d'emplois fictifs présumés de certains collaborateurs parlementaires.
Plusieurs erreurs ou approximations ont toutefois accompagné son
discours, notamment lorsqu'elle a abordé le thème de la naturalisation par le mariage et le décret anti-immigration de Donald Trump.
Si elle est élue présidente de la République, Marine Le Pen a assuré que "la
naturalisation par mariage ne sera plus automatique". "Nous renforcerons les
critères pour obtenir la nationalité. Je trouve qu’on accorde la nationalité
française trop facilement", a-t-elle précisé. Or, la naturalisation n'est pas
automatique en cas de mariage. Comme le précisent Le Monde et L'Obs, des
conditions précises sont nécessaires pour obtenir la nationalité française : au
moins quatre ans de mariage, un séjour régulier en France, une bonne
connaissance de la langue française notamment.
Marine Le Pen souhaite également interdire les doubles nationalités pour les
ressortissants hors Union européenne. "C'est le cas en l'Allemagne, je crois",
a-t-elle indiqué pour défendre son idée. Le Monde relève ici aussi une erreur
puisque la binationalité est autorisée en Allemagne depuis 2000, avec une
réforme qui facilite les démarches en 2014, pour les ressortissants turcs
notamment.
Le décret controversé signé par Donald Trump, qui interdit l'accès au
territoire américain aux ressortissants de sept pays identifiés par la
Maison-Blanche comme potentiellement dangereux, a été repris à son compte par
Marine Le Pen. La candidate du FN a ainsi assuré, reprenant une désinformation
de Kellyanne Conway, proche conseillère de Donald Trump, que Barack Obama avait
lui aussi fermé les frontières, en nommant les Irakiens.
Une affirmation fausse, comme l'explique Le Monde, qui s'appuie sur un article de la revue américaine Foreign Policy. Barack Obama avait en fait
ordonné un réexamen de la situation de 58.000 Irakiens installés aux États-Unis,
à la suite de l'arrestation de deux compatriotes. Des contrôles accrus avaient
alors été assurés pour les demandeurs de visa. Mais l'administration américaine
n'avait pas empêché l'accès aux États-Unis à l'ensemble des ressortissants
irakiens.
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