Trente ans après les propos polémiques de son père sur les chambres à gaz, Marine Le Pen a suscité une volée de critiques après s'être exprimée sur la rafle du Vel d'Hiv. "Je pense que la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv", a-t-elle estimé dimanche 9 avril au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Mais pour Olivier Mazerolle, le contexte est différent.
"Il y a près de 30 ans, Jean-Marie Le Pen répondait à une question précise sur l'existence des chambres à gaz et sur la réalité du génocide juif", analyse le journaliste, pour qui le Menhir, par sa réponse, a entériné le négationnisme. Quant à Marine Le Pen, "elle n'est pas négationniste, mais elle refuse d'admettre les crimes de la France".
Pourtant, Jacques Chirac avait admis la responsabilité de l'Hexagone dans ce drame historique en 1995. Une position partagée par Nicolas Sarkozy puis François Hollande. Mais cet avis "n'a pas fait l'unanimité", rappelle Olivier Mazerolle. En effet, des personnalités comme Jean-Pierre Chevènement ou Philippe Séguin ont voulu en rester avec l'attitude du général de Gaulle, selon qui la France se trouvait à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mais les faits sont têtus. "L'âme de la France était peut-être à Londres, mais l'État français, lui, était bien à Vichy. Pétain avait obtenu les pleins pouvoirs grâce à un vote ultra majoritaire des sénateurs et députés français. Ce sont des policiers français qui ont raflé 13.000 juifs à Paris en juillet 1942", explique le journaliste.
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