Manuel Valls a annoncé qu'il allait "réfléchir" à une éventuelle candidature à la mairie de Barcelone. Et c’est bien plus sérieux qu’il ne le laisse entendre. Lundi à Barcelone, Manuel Valls a reçu un prix de la part d’une association de la Société Civile catalane : le prix du "Bon sens". Il en a rêvé en France, c’est arrivé en Catalogne, sur sa terre natale.
Dans le discours qu’il a prononcé, il a cité un célèbre proverbe catalan qui dit "fais le tour du monde et reviens chez toi". Il n’a pas fait le tour du monde Manuel Valls, mais il a sûrement fait le tour de la politique française. Je l’ai eu hier au téléphone, il m’a dit au moins 5 fois qu’il trouvait que c’était un projet, un challenge "excitant", "inédit".
C’est vrai qu’un dirigeant français, qui plus est ancien Premier ministre, européen, qui se lancerait dans la bataille de Barcelone, là où il est né, une ville au rayonnement international, ce serait une grande première.
S'engager contre l'indépendance en Catalogne, c'était plus fort que lui
Alba Ventura
S'il se lance, ce sera avec le parti Cuidadanos, qui faisait du Macron avant l'heure. Il n’y a pas d’écart entre son engagement politique en France et son possible engagement à Barcelone. Ce sont eux qui viennent le chercher, il n’a pas fait d’offre de service.
Tout a commencé au moment du référendum sur l’Indépendance de la Catalogne. Manuel Valls est allé plusieurs fois manifester avec les anti-indépendantistes. C’était plus fort que lui. Sans nul doute parce qu’il s’agit de son pays d’origine, qu’il y est profondément attaché. Il n’a été naturalisé français qu’à l’âge de 20 ans et attaché à Barcelone comme il est attaché à l’État et à la nation, il ne peut pas laisser faire les sécessionnistes.
Manuel Valls est dans une impasse politique en France. On ne peut jamais dire qu’on est fini en politique, mais c’est vrai qu’à court terme on ne voit pas bien le débouché qu’il pourrait avoir dans le pays. Il disait pourtant il y a quelques mois qu’il se verrait bien intégrer le gouvernement, mais il n’y a aucun signe de côté- là.
Il pourra aller voir jouer le Barça, son club de cœur, sans prendre l’avion
Alba Ventura
Mais Manuel Valls ce n’est pas quelqu’un qui se résigne au combat, qu’il soit politique ou idéologique, lui qui s’est battu contre le terrorisme, qui continue de se battre pour la laïcité, contre le fondamentalisme islamiste. Il a aussi sans doute envie de se battre dans cette ville, Barcelone, qui l’a vu naître en août 1962, cette ville percutée par une crise économique et politique.
On peut dire qu’il y pense, non plus en se rasant parce qu’il a maintenant une petite barbe, mais très sérieusement. Accessoirement, il pourra aller voir jouer le Barça, son club de cœur, sans prendre l’avion.
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