"Jamais je n'ai fait et ferai de chantage à la démission. Le narcissisme, l'égotisme et les caprices, je laisse cela à d'autres", affirmait en mars dernier Manuel Valls dans les colonnes du JDD. On le soupçonnait alors d'avoir mis sa démission dans la balance si François Hollande reculait sur la loi Travail. Pourtant, la démission, Manuel Valls y a déjà songé. À l'époque, il n'était pas premier ministre, mais ministre de l'Intérieur. Dans une interview à Paris Match, il explique pourquoi il a failli démissionner lors de l'affaire Leonarda.
Retour en octobre 2013. Une violente polémique se crée autour de l'expulsion de l'adolescente, arrêtée lors d'une sortie scolaire. François Hollande, en pleine tempête médiatique, finit par proposer à la jeune fille de revenir étudier en France mais sans ses parents. Lasse, elle l'éconduit. Manuel Valls avait été fortement mis en cause dans "ce raté" et certains membres de la gauche avaient réclamé la tête de Stéphane Fratacci, le préfet du Doubs. C'est lui qui était à l'origine de la procédure d'expulsion. "Je n’aurais pas accepté de charger un préfet alors qu’il avait appliqué les lois de la République", confie l'ex-ministre de l'Intérieur. Une situation qu'il avait mal vécue, au point d'avoir envisagé son départ. Finalement, il est resté en poste puis est devenu premier ministre. Pour faire honneur à la tradition, il avait planté un arbre dans les jardins de Matignon à son arrivée. "Il va monter très haut", livre Manuel Valls à Paris Match.
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