C'est une initiative personnelle d'Emmanuel Macron mais ce n'est pas un caprice sur un sujet frivole, c'est même très exactement l'inverse. Quand il s'est écrié de façon un peu théâtrale : "Nous sommes en train de perdre la partie", cela correspond à la réalité. On s'est fixé un objectif collectif, qui est d'essayer de faire diminuer, en tout cas à un rythme inférieur à deux degrés, l'augmentation de la température.
Pendant trois ans cela a marché relativement bien, modestement mais relativement bien, là ça s'est de nouveau déréglé. Par-dessus le marché, il y a évidemment des chiffres qui sont très négatifs, quand Donald Trump retire la parole des États-Unis, alors qu'il y a 195 pays qui avaient signé cela solennellement, ça n'est pas très bon signe, mais quand l'Allemagne, renonçant au nucléaire, est obligé d'utiliser des centrales ayant recours au charbon, ce n'est pas non plus un très bon signe.
Si il y a eu une soixantaine de dirigeants, de chefs d'État de gouvernement, si les Nations Unies et la Banque Mondiale sont coorganisateurs et si il y a tellement de dirigeants du monde économique et financier, c'est que tout le monde s'est rendu compte que c'étai sérieux.
La France a quelques titres dans le domaine
Alain Duhamel
C'est frappant mais tout à fait normal, que ces acteurs prennent le relais. Ils savent très bien que c'est l'avenir de la planète mais que c'est aussi leur avenir. Si la température monte au-dessus de 3 degrés en pente, ça signifie que les assureurs ne pourront plus assurer, que les financiers ne pourront plus financer, donc évidemment c'est sérieux. C'est assez logique de voir que Donald Trump retire sa parole mais que les collectivités locales américaines, les grandes villes, des philanthropes se mobilisent. On voit des fonds d'investissement qui font la même chose.
Il y a une part de mise en scène diplomatique. On sait que c'est un spécialiste de la communication politique mais il faut reconnaître que la France a quelques titres dans le domaine. C'est Jacques Chirac qui avait alerté tout le monde en disant "notre maison brûle et nous regardons ailleurs", c'est François Hollande qui a présidé la COP21, Emmanuel Macron continue, c'est un sujet sérieux, ça correspond aux valeurs universalistes de la France, pour le fond, qu'il essaie d'en tirer quelques profits politiques personnels, sur le plan international et sur le plan intérieur, paraît aussi une évidence.
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