On refait le monde avec :
- Christine Ockrent, journaliste
- Pierre Bergé, président de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent et du conseil de surveillance du Monde
- Geoffroy Lejeune, chef du service politique de Valeurs actuelles
- Clémentine Autain, directrice de Regards
La motion de censure de la Gauche, qui n'a pas réuni les 58 signatures requises pour s'opposer au 49:3, est-elle un échec ou une réussite des députés frondeurs ? Pour Pierre Bergé, c'est surtout de la comédie. "C'est un peu un jeu, surtout que l'année prochaine ils seront tous ralliés au candidat de la Gauche", parie-t-il.
Un pari relevé par Clémentine Autain, qui comprend la déception des députés socialistes : "Ils ont été élus à la suite de la candidature de François Hollande en espérant qu'une autre politique serait menée, en tout cas pas celle qui est aujourd'hui soumise à leur vote." Pour elle, la mobilisation de ces 27 frondeurs avec l'impulsion forte d'André Chassaigne, le président du groupe des députés Front de Gauche et l'appui d'EE-LV est un bon signe. Avec cette motion, les différentes composantes de la Gauche ont voulu marquer leur désaccord et dire : "Cette orientation libérale de la politique gouvernementale n'est pas acceptable."
Au-delà de l'échec de la motion, cette affaire aura permis de montrer que le gouvernement n'a plus de majorité et qu'un certain nombre de députés du parti présidentiel sont prêts à voter contre sa politique. Pour Clémentine Autain, c'est le fait politique majeur. Les députés de Gauche devraient donc, selon elle, envisager de voter la motion de censure de la Droite pour contrer François Hollande et Manuel Valls qui "insultent la démocratie".
Christine Ockrent nuance les propos de la directrice de Regards. "Il n'y a aucun déni de démocratie puisque c'est prévu dans la Constitution", explique-t-elle. "Ce sont des jeux de postures tout ça (...) Il est vrai que ce gouvernement n'a pas de majorité, mais ce n'est pas nouveau et donc ça fragilise un peu plus le gouvernement et le président de la République pour les derniers mois de son mandat."
Cela fait-il le jeu de la Droite ? Pas vraiment selon Geoffroy Lejeune : "La Droite est tétanisée en ce moment. Si jamais la motion était votée et qu'il y avait dissolution, ça voudrait dire que la primaire est flinguée que François Hollande est en position de force, en position d'arbitre, du coup la Droite n'aura pas cette alternance si facile dont elle rêve." Le succès d'une motion de censure serait donc un risque pour eux. Et comme le rappelle Geoffroy Lejeune en citant Jean-Luc Mélenchon : 56 députés de gauche pour la censure plus 234 députés de droite, ça fait 290. Or il faudrait 288 voix. "Le gouvernement peut potentiellement tomber demain", annonce-t-il avant de préciser : "on va voir que les frondeurs sont très bons en préliminaires et puis au moment de l'orgasme il n'y a plus personne, ils ne vont pas voter avec la droite."
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