La pilule est difficile à avaler pour Emmanuel Macron. Le ministre de l'Économie avait milité en faveur de trois mesures phares : assouplir le licenciement économique, plafonner les barèmes aux prud’hommes et faciliter le recours aux forfaits jours. Après l'annonce de Manuel Valls sur la nouvelle version du projet de loi, Emmanuel Macron a perdu la partie. "Il n'en reste plus rien", se désole même un député acquis à sa cause, qui déplore une loi édulcorée.
Malgré tout, Emmanuel Macron faisait bonne figure hier. À la conférence de presse, il arborait un large sourire. Pourtant, cette nouvelle mouture est un désaveu pour lui. "Il n'était pas de bonne humeur", confie un ami. De là à démissionner, il y a un pas qu'il ne franchira pas. "Il est obligé de faire contre mauvaise fortune bon cœur", explique un proche.
Ces arbitrages affaiblissent aussi Manuel Valls. C'est en tout cas comme ça que les partisans d'Emmanuel Macron se rassurent. L'un d'entre eux traduit ce recul, comme une déclaration de candidature de François Hollande à la présidentielle. Un chef de l'État plus soucieux de ménager syndicats et lycéens, que son jeune ministre de l'Économie.
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