Le gouvernement de Manuel Valls a présenté ce mercredi 1er octobre un projet de budget pour 2015 avant son examen en Conseil des ministres. Ce projet de loi de finances est marqué par la mise en exergue de difficultés économiques à venir à propos desquelles l'exécutif se veut rassurant.
"Le rythme de réduction des déficits est adapté à la situation de croissance poussive et d'inflation très faible en France et dans toute la zone euro", est-il ainsi expliqué.
Le gouvernement table sur une économie globale de 21 milliards d'euros cette année pour atteindre les fameux 50 milliards sur trois ans. Pour ce faire, l'État souhaite notamment réduire les coûts salariaux de la fonction publique (-1,4 milliard d'euros) et du fonctionnement administratif (-2,1 milliards d'euros).
Le plan du gouvernement prévoit d'ailleurs de faire de l'État et ses employés les premiers vecteurs d'économies (7,7 milliards d'euros).
La dépense publique représente actuellement 56,5% du PIB. Un chiffre qui devrait passer à 56,1% dès l'an prochain. Le gouvernement annonce également que "la progression spontanée" de la dépense publique passera de 1,7% par an à 0,2%.
Michel Sapin affirmait le 10 septembre dernier que la France ne pourrait pas passer sous la barre des 3% de déficit réclamée par Bruxelles en 2015 mais devrait attendre 2017. Le projet de loi de finances présenté ce mercredi confirme cet objectif.
Selon les prévisions du gouvernement, le déficit devrait atteindre 4,3% en 2015 avant de tomber à 3,8% en 2016 et 2,8% en 2017.
Mais la réduction des déficits et le retour à l'équilibre budgétaire passent également par un retour de la croissance. Les prévisions de 2014 ont été revues à la baisse pour atteindre 0,4%, après deux trimestres de croissance nulle. Le gouvernement table sur 1% en 2015 ; 1,7% en 2016 et 1,9% en 2017.
Conformément à ce qu'avait déjà annoncé Manuel Valls, six millions de Français ne paieront pas d'impôt sur le revenu en 2015. Le taux de prélèvement obligatoire passera, lui, de 44,7% à 44,6%.
La dette française a dépassé les 2.000 milliards d'euros et atteindra, selon les mots du gouvernement, "un pic" de 98% en 2016 avant de décroître progressivement.
Le gouvernement veut vendre pour 4 milliards d'euros d'actifs afin de servir le désendettement. Aucune précision n'a toutefois été faite à propos de la nature de ces actifs.
La lettre prioritaire coûtera, à partir du 1er janvier 2015, 0,76 euro, au lieu de 0,66 euro, actuellement. Jamais La Poste n'avait procédé à une telle augmentation. La lettre verte augmente elle aussi, passant de 0,61 à 0,68 euro.
La taxe sur le diesel augmentera de 2 centimes d'euros. Une mesure censée rapporter 800 millions d'euros à l'État. Les Échos évaluent la hausse à 2,40 euros pour un plein de 50 euros.
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