Le projet de révision de la Constitution lancé après les attentats du 13
novembre a été adopté par l'Assemblée nationale, avec 317, contre 199, et 51 abstentions. Ce texte, qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l'état
d'urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits
terroristes, a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages
exprimés.
"On savait qu'il y avait une majorité, mais l'importance de cette majorité
est une surprise", confie Alain Duhamel. Il pointe notamment le rassemblement
des socialistes autour de ce texte, "deux députés socialistes sur trois vote le
'oui'". Pour Alain Duhamel, cette adoption s'explique surtout par la pression de
l'opinion publique, largement favorable à cette mesure : "le contexte l'a
emporté sur le texte ; la peur de l'opinion a été plus forte que l'opinion
politique."
"La pression est désormais au Sénat", souligne l'éditorialiste de RTL alors
que la chambre haute doit s'emparer du texte à la mi-mars. Et la tâche ne va pas
être simple puisqu'il faut que les deux assemblées adoptent le texte dans les
mêmes termes. Alain Duhamel prédit plusieurs navettes entre les deux chambres.
Si François Hollande a gagné la première "manche", ce débat pourrait l'affaiblir
à terme, notamment "s'il n'y a pas Congrès ou que le texte est repoussé au
Congrès il est vaincu". Pour Alain Duhamel, "les seuls bénéficiaires sont ceux
qui ne sont pas parlementaires : le Front national et Alain Juppé".
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