PMA, fin de vie, anonymat des dons, un gros dossier sur l'intelligence artificielle : des débats vont avoir lieu dans toute la France pendant six mois, avant une nouvelle loi bioéthique débattue l'an prochain.
Tous ces débats ne sont pas seulement nécessaires, ils sont indispensables. Parce que tout va très vite. Parce que la société évolue, la technologie évolue, la science évolue. Tout bouge, tout le temps. On est sur des questions d'éthique, philosophiques, de dignité, de morale. Des questions politiques, religieuses bien sûr. Mais surtout, on parle de l'humain.
Voyez comme l'actualité vient nous questionner sans cesse. Sur le suicide assisté, en octobre dernier, lorsque l'écrivaine Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot, a écrit ce magnifique livre, Le tout dernier été, pour raconter qu'elle avait décidé d'avoir recours à l'euthanasie en Belgique.
Regardez ce jeune homme, Arthur, dont on a parlé mercredi 17 janvier sur l'antenne de RTL, qui a retrouvé son donneur grâce à un test génétique effectué aux États-Unis, et qui milite pour la levée de l'anonymat. C'est ce qu'on appelle le droit aux origines.
En France, on est sous le régime de l'anonymat strict. Ce qui n'est pas le cas en Angleterre : là-bas les donneurs doivent s'inscrire sur un registre, et l'enfant a ainsi la possibilité de remonter à ses origines.
La France serait donc en retard ? Non, ce n'est pas du tout ce que je veux dire. Vous savez, en matière de bioéthique il faut prendre son temps. Il faut réfléchir, mûrir les sujets, les purger. En revanche, il faut faire avec le monde dans lequel on vit. Il y a des sujets difficiles à trancher, comme le droit aux origines, l'euthanasie ou la PMA.
Il y a aussi des sujets qui nous échappent, ou nous angoissent, comme l'intelligence artificielle. Avec, par exemple, ces machines qui vont nous opérer à l'hôpital (elles le font déjà). Comment allons-nous poser la question de la responsabilité en cas d'erreur médicale ? Vous voyez comme les questions de bioéthique nous rattrapent, comme elles font partie de notre quotidien, de près ou de loin.
Comment Emmanuel Macron compte-t-il avancer ses pions sur cette future loi ? On sait qu'il cherche à faire avancer en souplesse le projet qu'il a décidé de faire bouger, c'est-à-dire la "PMA pour toutes" (femmes seules et femmes en couple), en faisant l'inverse de ce qui a été fait sur le Mariage pour tous : ne pas cabrer, ne pas bousculer la société, ne pas hystériser.
Emmanuel Macron souhaite laisser infuser l'idée qu'elle paraisse naturelle. J'ai plutôt l'impression qu'il ne cherche pas de victoire politique, mais qu'il cherche à faire avancer les choses, de manière apaisée. Espérons que les débats qui s'ouvrent pour six mois vont y contribuer.
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