"La France a une image à cultiver, à promouvoir", explique Béatrice Hadjaje

François Hollande rentre ce soir, d'un périple de six jours en Amérique du Sud. "La France doit être partout dans le monde", assure le président français qui perpétue, avec cette tournée, la longue tradition des voyages présidentiels. Un exercice très prisé du général de Gaulle qui prenait ça très au sérieux. "En 1964, le 21 septembre, il s'envole pour trois semaines en Amérique Latine : dix pays visités en trois semaines", rappelle Béatrice Hadjaje. "Au Chili, plus de 50.000 personnes l'acclament dans les rues. À Mexico, il est ovationné."

Cette tournée triomphale a été un véritable succès pour le général de Gaulle qui était parti sans objectif précis, dans le pré carré des États-Unis. L'homme d'État voulait incarner une autre voie pour ces pays du continent sud-américain, là où "la France a une image à cultiver, à promouvoir".

Entretenir le patrimoine français

Car si la France n'est pas une superpuissance, sur 193 pays, c'est un des 5 membres permanent du conseil de sécurité de l'ONU. "Cela compte toujours un peu. Ça fait partie de notre patrimoine, de notre réputation, un peu comme le Pétrus". Un patrimoine qu'il faut cultiver grâce, entre autres, aux voyages officiels. Ainsi, "quand François Hollande fait escale au Pérou, c'est pour remercier un allié de la COP21". Et malgré l'aspect un peu désuet de la pratique, c'est aussi l'occasion de jouer les VRP des entreprises hexagonales ou de rencontrer les Français de l'étranger. "En plus, François Hollande adore voyager et, le temps de tirer un penalty aux côtés de David Trezeguet, ça évite de penser à Martine Aubry."