Marine Le Pen était l'invitée de "L'Émission politique" de France 2, le 9 février. L'occasion pour la candidate à l'élection présidentielle de défendre ses idées et son programme. Un exercice qu'elle a plutôt réussi, selon Alain Duhamel. "Elle a été bonne", affirme-t-il, "elle a de la présence, de l’autorité, de façon moins désagréable qu'avant, elle a été très rapide dans les débats". L'éditorialiste note également que la candidate frontiste se permet de prendre des distances avec la vérité, mais que preuve en est de son aura, elle le fait "avec une aisance admirable". Pour le journaliste, il n'y a pas photo, Marine Le Pen "a appris à tirer un rideau de velours sur sa dureté minérale".
Ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle n'a pas été confrontée à ses propres contradictions. Face à elle, le journaliste explique notamment que la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, "s'est très bien débrouillée". Et que l'aisance ne fait pas tout. "Marine Le Pen présente un projet calamiteux, avec des conséquences économiques, sociales et un déchirement de la société qui poseraient d'énormes problèmes", poursuit-il. Mais le succès de la Française, son talent véritable, tient en ce qu'elle "a appris à enrober tout ça de miel et de sucre candy".
Marine Le Pen a un électorat totalement acquis
Alain Duhamel
Le journaliste note également que Marine Le Pen, à défaut d'être désirée par la gauche ou la droite au second tour de l'élection présidentielle, a un atout de taille face à François Fillon Benoît Hamon et autre Emmanuel Macron. "Elle a un électorat totalement acquis, beaucoup plus que tous les autres", analyse-t-il. Au final, estime Alain Duhamel, "ses adversaires sont tous, d'une manière ou d'une autre, fragiles". Problèmes avec la justice, manque d'un programme de campagne clair, problème de stature présidentielle... "ils sont faibles". Au final, dit-il, "la force de Marine Le Pen, c'est aussi la faiblesse de ses adversaires", mais une force qui bénéficie également d'une société instable et "d'un mouvement de rejet général", dont il faut se méfier.
La candidate frontiste a souvent fait référence au président américain pendant l'émission. Ce qu'Alain Duhamel analyse comme l'appel à une sorte de modèle en quelque sorte, mais un modèle à double tranchant. "C'est un atout pour elle, mais c'est aussi un boomerang", explique-t-il ainsi. "C'est un atout car Donald Trump a réussi à se faire élire contrairement à ce que tout le monde pouvait penser, parce qu'il fait ce qu'il avait annoncé, qu'il prend initiative sur initiative", observe l'éditorialiste. Mais dans un même temps, le nouveau président américain organise le chaos, et mobilise contre lui aussi bien la population, que les médias et la justice, et même le Congrès, sans compter qu'il inquiète beaucoup sur la scène internationale. Des éléments qui, à terme, peuvent provoquer une instabilité dont Marine Le Pen se passerait bien, et qui "par analogie, peuvent faire réfléchir".
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