On refait le monde avec : - David Koubbi, avocat
- Annie Lemoine, journaliste
- Elisabeth Lévy, rédactrice en chef de "Causeur"
- Gaspard Koening, dirigeant du think tank "Génération Libre"
Les policiers sont en colère. Manuel Valls a renfilé son costume de ministre de l'Intérieur pour rassurer les forces de l'ordre qui manifestaient ce mercredi. Ils réclament plus de moyens et protestent contre le laxisme présumé de la justice. Mais ne se trompent-ils pas de cible? Leur colère est-elle justifiée?
Pour David Koubbibi , "sur le fond évidemment que la police manque de moyens et qu'il y une jonction entre le travail de la police et celui de la justice, puisqu'on voit des problématiques énormes de récidives, de dossiers qui ne parviennent pas à aller jusqu'au bout". Selon lui, "cela n'est sans doute pas une problématique de budget de police mais plus largement une problématique de budget de justice, parce que la justice n'a pas les moyens de remplir son office". Annie Lemoine rajoute cependant que "les policiers en tout cas ont des états d'âme, et ce que Manuel Valls a fait aujourd'hui est de leur dire : 'je vous ai compris, je vous ai entendus'". Mais pour elle, "il n'y avait pas de mesures à proprement parler" mais plutôt une "bataille d'image", "c'est une opposition policiers-magistrats", assure-t-elle.
Pour Gaspard Koening, "ce n'est pas à la police de dicter la politique pénale du gouvernement", et ils e dit agacé de voir une manifestation dès qu'un problème se pose. Il objecte que la politique pénale est décidée par le Parlement, donc votée démocratiquement, et que "la justice et la police sont distinctes, heureusement". Il rappelle que les policiers sont sous statut de la fonction publique et qu'à ce titre ont des servitudes telles que le principe de loyauté et le devoir de réserve, "qui n'a pas franchement été exprimé place Vendôme". "Quand la police se plaint de l'affaiblissement de l’État, c'est exactement ce qu'ils illustrent par leur comportement", assène-t-il. Il déplore enfin "qu'avec un seul fait-divers tragique et malheureux, on se met à revisiter l'ensemble de la politique".
Elisabteh Levy estime que les policiers "ont le sentiment que dans la bagarre contre la délinquance et la criminalité, la Garde des Sceaux n'est pas de leur côté car il y a des priorités exprimées dans les discours qui sont la réinsertion", [...] d'assurer tous les droits des délinquants et des détenus incarcérés".
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