Mardi 8 mai, le président américain Donald Trump a décidé de retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien. "Non, cet accord n'est pas mort", assure toutefois le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, invité de RTL ce mercredi 9 mai. "Il y a un retrait américain de l'accord, mais l'accord existe", martèle-t-il.
Donald Trump, dès sa campagne pour la Maison blanche, promettait de sortir Washington de cet accord important pour la diplomatie internationale, porté en juillet 2015 par son prédécesseur Barack Obama. "Nous sommes tout à fait conscients qu'il y a d'autres sujets de discussion avec l'Iran et nous sommes prêts à travailler à un accord élargi", fait toutefois savoir le ministre.
La sortie américaine de l'accord fragilise un peu plus une situation instable au Moyen-Orient. "Oui, les risques de confrontations sont réels", reconnaît Jean-Yves Le Drian. "J'espère que ce n'est pas un échec pour la paix", confie le ministre, affirmant que le projet d'Emmanuel Macron de "mettre tous les acteurs autour de la table" pour reprendre les discussions n'est pas abandonné.
"La décision de Monsieur Trump est un coup grave porté à la sécurité internationale (...) et je dirais même gravissime", réagit pour sa part Laurent Fabius au micro de RTL ce mercredi 9 mai. Ministre des Affaires étrangères en juillet 2015, il est celui qui avait ratifié l'accord au nom de la France.
"Même si pour le moment la décision du président Rohani a été modérée, (...) c'est toute la question du nucléaire iranien qui est posée, estime Laurent Fabius, aujourd'hui président du Conseil constitutionnel. Juridiquement l'accord continue d'exister, mais est-ce que les Iraniens vont respecter l'engagement qu'ils ont pris dans les circonstances nouvelles ?, interroge-t-il. La question est posée."
Pour Laurent Fabius, "c'est toute la crédibilité des accords internationaux qui est en cause". "Parce que si un accord, entériné par les Nations-Unis unanimes, et qui a été respecté, l'AIEA en témoigne, est mis en cause unilatéralement par les États-Unis, à quoi est-ce qu'on peut croire ?", questionne l'ancien ministre.
Celui-ci envisage deux scénarios extrêmes : "le scénario optimiste que nous devons tous souhaiter", dit-il, et "le scénario noir où vous avez une sortie de l'Iran de son engagement de ne pas avoir la bombe. Du même coup, une réaction dans d'autres pays de la région (…) eux-mêmes (désireux) de se doter de la bombe. Des tensions accrues - on pense à Israël, on pense à la Syrie - et puis finalement une déstabilisation générale avec une possibilité de conflit direct entre l'Iran et les États-Unis".
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