INFOGRAPHIE - François Hollande, le président impopulaire
MOI PRÉSIDENT - Le président de la République doit faire face à une érosion de sa cote de popularité. Depuis sa victoire en 2012, tout semble le destiner à perdre la confiance des Français.
Les sondages se suivent et se ressemblent. Depuis son élection, le 6 mai 2012, la cote de popularité de François Hollande n'a eu de cesse de diminuer, atteignant dans cette chute sans fin le triste record plancher de 13% d'opinions positives, le 30 octobre dernier, alors qu'il achève la première moitié de son quinquennat.
L'absence d'élan populaire
Beaucoup de facteurs jouent en défaveur de François Hollande depuis sa victoire, il y a deux ans et demi. Porté par un fort élan anti-sarkozyste, le candidat socialiste à la présidentielle n'a pas eu la chance de bénéficier du soutien populaire qui avait permis à ses prédécesseurs d'entrer à l'Élysée.
Un handicap accru par le score de sa victoire - la deuxième plus faible de la Vème République, avec 51,64% des voix -, très éloignée du triomphe qu'on lui prédisait quelques mois avant l'élection présidentielle (un sondage l'annonçait à 60% face à Nicolas Sarkozy).
Privé d'état de grâce, à l'instar de Jacques Chirac en 1995, François Hollande n'a pas vu sa popularité remonter. De fait, le président de la République n'a jamais bénéficié d'un paratonnerre comme avait pu l'être le premier ministre Alain Juppé (1995-1997).
Les difficultés politiques
Au sortir de plusieurs années de crise, François Hollande est également arrivé à l'Élysée avec l'image d'un Président qui ne pourrait pas faire grand-chose pour redresser la situation du pays. Les difficultés économiques de la France et la hausse de la courbe du chômage, malgré une promesse d'inversion pour la fin 2013, ont achevé de conforter les sceptiques dans leur réserve.
La délicate gestion du gouvernement et de son entourage n'a pas non plus aidé le président de la République. Les cas Montebourg, Duflot, Filippetti, Hamon, Morelle, Thévenoud et Batho ont parfois donné l'impression d'un manque de leadership au sommet de l'État.
La volonté permanente de synthèse de François Hollande brouille d'ailleurs son image auprès des Français. Au point de leur faire préférer Manuel Valls, pourtant dépositaire de la politique décidée par l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste.
L'homme autant attaqué que le politique
Longtemps épargné par les critiques personnelles, François Hollande doit faire face depuis l'affaire Gayet à une forte dégradation de son image. Plus que la relation adultérine révélée par Closer, c'est la gestion qui en a été faite qui a durablement touché le Président.
Du lapidaire communiqué annonçant sa rupture avec Valérie Trierweiler à la sortie en librairies de Merci pour ce moment, l'exposition de la vie privée de François Hollande a été d'une violence inouïe. Les révélations de Valérie Trierweiler concernant le mépris qu'afficherait en privé le Président pour les plus pauvres - les "sans dents" - sont un énorme coup porté à sa personne, malgré les démentis qui ont suivi.
Ces affaires personnelles ont pris une telle dimension dans le quinquennat qu'elles feront l'objet d'une interview spéciale au cours de l'émission En direct avec les Français, ce jeudi 6 novembre, sur RTL et TF1. Un comble pour un homme que l'on dit pudique. D'autant plus que l'exposition de la vie privée de son prédécesseur avait déplu et constitué l'une des causes de son rejet par les Français.
