La semaine a dû paraître très, très longue au président de la République. François Hollande a d'abord dû essuyer la sortie de Merci pour ce moment et ce passage dévastateur sur les "sans dents", écrit dans le plus grand secret par son ex-compagne Valérie Trierweiler.
Et puis il y a eu ce sondage de popularité. À 13% d'opinions favorables, François Hollande bat tous les records d'impopularité de la Ve cinquième république. L'éviction de l'éphémère secrétaire d'État au Commerce extérieur Thomas Thévenoud, pour "problèmes de conformité avec les impôts", ne fait que poursuivre la série. Face à cet enchaînement de revers, peu de voix viennent publiquement exprimer leur soutien au Président.
Impossible pour la ministre de l'Écologie, et ex-compagne de François Hollande, d'échapper aux questions sur Merci pour ce moment. Elle s'est insurgée contre les propos prêtés au Président, qui appellerait les pauvres les "sans dents". "C'est n'importe quoi. C'est contraire à son engagement politique durant toutes ces années. Ce n'est pas sérieux, a-t-elle déclaré. Regardez ce qu'il a fait en Corrèze au service des plus démunis".
Le député PS Jérôme Guedj n'y "croit pas" non plus. "Pour avoir beaucoup fréquenté Hollande, je sais que c’est un militant socialiste qui a l’égalité chevillée au corps", a-t-il assuré sur Sud Radio.
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, défend la technique de l'absence de réaction, "parce que chaque commentaire engendre des commentaires". Mais il a tout de même pris la défense de François Hollande, dépeint en homme déshumanisé par sa fonction par Valérie Trierweiler. "C'est une charge, une responsabilité devant les Français extrêmement lourde (...). Ça agit, bien sûr, sur un homme", a-t-il déclaré.
"Les Français ne seront convaincus que par une chose (...), les résultats", assure la nouvelle ministre de l'Éducation nationale. Pour elle, la cote de popularité désastreuse de François Hollande ne signifie pas la fin du quinquennat. Pas plus que la démission de Thomas Thévenoud, qui a au moins le mérite de montrer que "les règles que nous avons adoptées sur l'exemplarité et la transparence sont appliquées."
Selon elle, la confiance des Français sera mesurée le 16 septembre lors du vote de confiance au gouvernement par le Parlement. "Je pense que nous rassemblerons derrière nous tous ceux qui veulent que la gauche réussisse et donc que ceux qui veulent que la France réussisse", a-t-elle déclaré. Quant au livre de Valérie Trierweiler, elle ne le lira "sûrement pas" : "Ce sont des propos rapportés, des allégations qui sont écrits pour faire mal".
Pour le Premier ministre, pas question de lâcher le Président. Il en appelle à la préservation du "débat public" contre le livre de Valérie Trierweiler, qu'il qualifie "d'attaques outrancières".
Mais il veille à ramener la conversation sur le gouvernement, plutôt que sur le président. "Ce que les Français attendent du gouvernement, de moi-même comme Premier ministre, c'est de répondre à leurs attentes, emploi, logement, vie chère, préparation de l'avenir avec l'école. Et c'est la seule tâche", a-t-il ajouté.
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