"François Hollande sera candidat à la présidence de la République", affirme Najat Vallaud-Belkacem avant de réviser ses propos

À l'heure où Emmanuel Macron lance "En Marche", un mouvement politique qui lui ressemble au point de porter les mêmes initiales que lui, les incertitudes persistent autour du nom du candidat qui représentera le Parti socialiste en 2017. S'il n'a pas officiellement annoncé sa candidature, François Hollande est plus que jamais sur les rangs. La petite phrase de Najat Vallaud-Belkacem, prononcée sur le plateau du 19.45 de M6 lundi 11 avril, devrait lever toute ambiguïté. "François Hollande sera candidat à la présidence de la République." La ministre de l'Éducation nationale, qui est on ne peut plus claire, devient ainsi le premier membre de l'exécutif à l'annoncer publiquement. 

Au micro de RTL, Julien Dray, proche du chef de l'État, avait déjà adressé un message dans le sens d'une candidature. "Non seulement, je souhaite qu'il soit candidat mais je vais mettre toutes mes forces pour qu'il le soit. Je pense que c'est un bon président." Un mois plus tôt, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait affirmé que François Hollande est "le seul" qui peut "l'emporter" en 2017.

Une stratégie pilotée depuis l'Élysée ?

Doit-on y voir là une stratégie pilotée par le président de la République lui-même ou la ministre a-t-elle commis un impair alors qu'elle était interrogée sur sa préférence entre Manuel Valls et Emmanuel Macron. Avec François Hollande, "je pense même que nous avons de grandes chances de convaincre les Français lorsque nous arriverons à la fin du quinquennat, avec le bilan de notre action." 

Devant la succession de réactions, la ministre de l'Éducation nationale a été contrainte de réviser ses propos ce mardi 12 avril sur BFMTV. "C'est une formule qui dit un souhait, un peu plus qu'un énoncé." Le chef de l'État entame en tout cas une opération de communication de plus de quatre mois afin de reconquérir les Français. Elle débute jeudi 14 avril à 20h15. François Hollande sera interviewé par David Pujadas, Léa Salamé et Karim Rissouli sur France 2. Au cours de l'émission, des Français interpelleront également le Président. Une émission dont le chef de l'État souhaiterait maîtriser les codes. Selon nos informations, une syndicaliste et un agriculteur, qui devaient participer au programme, auraient été écartés par l'Élysée.