"Le contexte a profondément changé en Corse". François Hollande, qui multiplie les déplacements en cette fin de mandat, s'est rendu sur l'île ce jeudi 2 mars. En visite à Ajaccio, il s'est félicité des "progrès accomplis" en Corse, "au terme d'un quiquennat où des réformes décisives ont été accomplies pour la France", a-t-il ajouté.
Le président de la République s'est ensuite exprimé devant l'Assemblée de Corse, et a notamment évoqué la réforme institutionnelle censée créer une nouvelle collectivité unique à partir de 2018. Voté le 21 février par l'Assemblée nationale, le texte "permettra à la Corse d'avoir une représentation forte et unifiée". Concrètement, cette collectivité devrait remplacer au 1er janvier 2018 les départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse.
S'adressant aux élus de droite, qui souhaiteraient une loi spécifique pour la Corse, François Hollande a tenu à les mettre en garde : "Ceux qui seraient tentés de remettre en cause cette évolution majeure prendraient des risques (...) vis-à-vis du pays tout entier". Devant une assemblée peu enthousiaste, le président a apprécié "qu'aujourd'hui le débat démocratique (ait) supplanté des actions radicales : une page se tourne, avec un climat de concorde retrouvé", a-t-il estimé.
Le chef de l'État est ensuite revenu sur la demande d'amnistie des prisonniers insulaires formulée par les nationalistes à la tête de la Collectivité territoriale. Sur ces prisonniers "politiques", comme les qualifient leurs défenseurs, François Hollande s'est déclaré "attaché à la séparation des pouvoirs et à l'indépendance de la justice". "L'État ne peut pas interférer dans les procédures et je mets en garde ceux qui laissent penser que ce serait possible ici ou ailleurs", a martelé le président. Cependant, il a expliqué que "dès que cela est possible, des prisonniers peuvent être transférés en Corse, au cas par cas, en appréciant leur situation".
Au cours de sa visite sur l'île de beauté, la deuxième de son quinquennat, François Hollande est allée se recueillir à la préfecture, devant une plaque à la mémoire du préfet Claude Érignac assassiné en 1998 à Ajaccio. Pour cette visite officielle, le président est accompagné de trois ministres : Najat Vallaud-Belkacem, Annick Girardin et Jean-Michel Baylet. Ils se sont ensuite rendus dans le village de Monticello, pour une cérémonie privée en hommage à Michel Rocard.
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