À l'approche de l'élection présidentielle de 2017, les détracteurs de François Hollande critique son bilan et surtout revienne sur ses promesses de campagne non-tenues. Le retour de Nicolas Sarkozy pour la campagne de la primaire de la droite a été marqué par les attaques répétées de l'ancien président de la République sur la campagne de 2012 menée par son rival de l'époque.
"Au fond le message de Monsieur Hollande, je lui avais dit dans le débat vous mentez Monsieur, vous mentez le matin, vous mentez à midi, vous mentez le soir. Je ne lui avais pas dit je le pensais, mais je trouvais ça désagréable mais aujourd'hui je peux le dire vous mentez comme vous respirez, c'est-à-dire qu'il n'y a pas un moment de votre vie où vous ne mentez pas", déclarait Nicolas Sarkozy lors de l'université de la Baule le 4 septembre.
Face aux critiques qui émanent même de son propre camp, François Hollande explique dans les colonnes du Monde, avoir été "particulièrement clair dans la campagne des primaires", en 2011. "J’ai parlé de changement, pas de rupture. Le discours du Bourget qui dénonçait la finance, celle qui étreignait les États avec la crise des subprimes, a été emblématique, parce qu’une campagne se résume à une formule et quelques mots. Je ne les renie pas". Celui qui voulait incarner un "président normal" indique que "comme la fonction est exceptionnelle, il faut que la femme ou l'homme qui l'exerce soit maître de lui-même. C'est cela que je voulais signifier en parlant d'un 'président normal'. Il a à faire face à des événements extraordinaires, qui ne peuvent remonter qu'à un seul, quels que soient les mérites et le rôle du premier ministre".
Il s'agit aussi du choix d'un caractère, d'une conception de l'État, d'une vision de la République, d'une vision de la France
François Hollande dans "Le Monde"
À la question "vous maintenez donc la formule du 'président normal' ?", François Hollande répond : "Oui. Je maintiens la nécessité d'un président maîtrisé parce que la fonction est exceptionnelle. Les caractéristiques personnelles sont très importantes. Au moment du choix, il s'agit bien sûr du choix d'une orientation, d'une politique, d'un chemin, mais il s'agit aussi du choix d'un caractère, d'une conception de l'État, d'une vision de la République, d'une vision de la France. Sinon, mieux vaut supprimer l'élection du président au suffrage universel".
Pourtant, le chef de l'État reconnaît que "ce serait trop simple de dire que je suis victime d'un système qui produit mécaniquement de la défiance. Peut-être est-ce dû à un défaut de pédagogie, à l'incompréhension liée à certaines décisions notamment fiscales en début de quinquennat, à la persistance d'un niveau élevé de chômage et aux divisions de la majorité". Mais François Hollande poursuit : "Je pense néanmoins que ces indices témoignent davantage d'une contestation globale du pouvoir que d'un jugement définitif sur les idées que je représente et sur mon action".
Ne pas aggraver les divisions, les blessures, les séparations que j'avais vu s'approfondir ces dernières années
François Hollande dans "Le Monde"
À quelques mois de la fin de son mandat, le président de la République affirme que son "obsession" a été de "ne pas aggraver les divisions, les blessures, les séparations que j'avais vu s'approfondir ces dernières années. Certaines de ces divisions sont réapparues, comme à l'occasion du mariage pour tous. D'autres lors des attentats et encore plus gravement après Nice".
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