François Hollande : défendre son bilan, l'axe dont il ne démord pas

Toujours muet à propos d'une possible candidature pour l'élection présidentielle de 2017, François Hollande laisse néanmoins échapper des indices. Déjeuner avec des parlementaires, communication sur les chiffres du chômage centrée sur l'inversion de la courbe, retour à Florange... François Hollande aurait effectué un nouveau pas vers l'envie d'un second mandat. Selon une information du Point, le chef de l'État organiserait son "comité de campagne". "Ce groupe a dorénavant vocation à se réunir une fois par semaine autour de lui", note l'hebdomadaire. Les hollandais de toujours comme Stéphane Le Foll font partie de ce comité, tout comme l'ancien ministre du Travail François Rebsamen. 

Brouillé avec François Hollande, Claude Bartolone devait avoir sa place au sein de ce groupe restreint, mais finalement, le président de la République composera sans lui. À noter que Manuel Valls ne figure pas non plus parmi les proches du Président qui seront chargés de plancher sur sa campagne. "Ce n'est pas son rôle", a tranché François Hollande, comme le rapporte Le Point. 

Un bilan factuel et idéologique

En attendant une candidature officielle qui devrait, ou non, intervenir en décembre, François Hollande mise tout sur son bilan. Le Président souhaite ainsi faire parler de son mandat à la tête de la France et vante les différentes mesures qu'il a mises en place. Ainsi, toutes les interventions politiques et médiatiques deviennent une opportunité pour le chef de l'État. En hommage à l'armistice du 11 novembre 1918, le président de la République est revenu sur l'intervention de la France au Mali, au micro de France 2 : "J'ai considéré en 2013 qu'il fallait intervenir. Nous avons gagné cette guerre". Comme le rapporte L'Express, il se "félicite d'avoir augmenté les 'moyens financiers' alloués aux militaires et aux policiers, dans le contexte de menace terroriste". 

Un peu plus tôt, le 26 octobre dernier, François Hollande a tenu à rendre hommage à François Mitterrand pour célébrer le centenaire de la naissance de l'ancien président. Mais le chef d'État n'a pas pu s'empêcher de glisser quelques sous-entendus en vue de 2017. "À la gauche, à toute la gauche, il laisse un testament décisif, se rassembler pour gouverner et gouverner pour réformer et changer le pays (...) Parce qu'à la fin des fins, notre responsabilité, c'est de faire avancer le pays, de lui donner son horizon, de lui montrer que le progrès est encore possible et que nous pouvons améliorer le sort, non seulement de celles et de ceux qui vivent ici, mais également l'avenir de l'Europe et du monde tout entier". 

Faut-il rappeler ce que François Mitterrand a pu subir de critiques, de contestations, d'outrages, d'outrance ?

François Hollande

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Il poursuit le parallèle avec son maître à penser : "Faut-il rappeler ce que François Mitterrand a pu subir de critiques, de contestations, d'outrages, d'outrance ? (...) La marque de François Mitterrand, s'il fallait en retenir une et une seule, c'est la volonté, une volonté farouche, inébranlable, inépuisable". François Hollande s'évertue ainsi à démontrer que "ça va mieux", en France.