Fleur Pellerin quitte la fonction publique pour créer son entreprise

Visiblement, être ministre à Bercy donne des idées d'entrepreneuriat. Après Arnaud Montebourg, qui s'est lancé dans le monde de l'entreprise après avoir quitté le gouvernement de Manuel Valls en août 2014, c'est au tour de Fleur Pellerin de prendre ses distances avec la fonction publique pour rejoindre le privé. L'ex-ministre déléguée aux PME et au Numérique, évincée de la rue de Valois par François Hollande en février, s'apprête à fonder une société privée, baptisée Korelya, visant à accompagner les investissements coréens en France. En parallèle, celle qui avait rebondi à la Cour des comptes annonce qu'elle quitte à la fois la fonction publique et l'institution de la rue Cambon pour des soucis "d'éthique". 

Selon le JDD, qui révèle l'information, l'ancienne ministre de la Culture a expliqué sa démarche à François Hollande dans un courrier, dans lequel elle soutient ne pas vouloir faire supporter à la collectivité "le prix de sa tranquillité". Fleur Pellerin va au bout de son raisonnement puisqu'en cas d'échec de sa nouvelle carrière, elle renoncerait même à une éventuelle réintégration dans la fonction publique.

Née en Corée du Sud, avant d'être adoptée par une famille française, Fleur Pellerin a reçu le feu vert de la Haute autorité de la transparence de la vie politique, chargée de vérifier l'absence de conflit d'intérêt pour les fonctionnaires qui partent dans le privé. Un choix de carrière opposé à celui d'Arnaud Montebourg, qui, le même jour à Frangy-en-Bresse, devrait faire son grand retour dans l'arène politique, en annonçant sa candidature à la fonction suprême.