"Simplicité et sobriété". C'est ainsi que devrait se présenter l'interview de François Hollande par les journalistes David Pujadas et Claire Chazal le 14 juillet, après le traditionnel défilé militaire des Champs-Élysées. Les questions des migrants, de la Grèce, de la fiscalité, de la loi Macron ou encore du terrorisme devraient être abordées par le président qui, à 22 mois de la fin de son mandat, reste toujours très impopulaire.
Six mois après les attentats contre Charlie Hebdo et l'hyper casher de Vincennes et moins de trois semaines après l'attaque jihadiste du 26 juin en Isère et la mort de 38 touristes en Tunisie, le chef de l'État devra se poser en "président de combat qui lutte contre les dangers qui nous guettent" explique-t-on à l’Élysée. Alors que les crises en Syrie, en Irak et en Libye ne connaissent pas de
répit, entraînant un afflux de migrants sans précédent sur les côtes
européennes, "il faut rassurer, dire ce que l'on fait", confiait le
président lui-même il y a peu à des visiteurs.
Le président traitera également certainement des la situation internationale. Si la question d'un accord sur le nucléaire iranien reste toujours en suspens, la situation grecque devrait dominer les débats. À deux jours de l'intervention présidentielle, le sort de la Grèce restait toujours incertain, le sommet européen à 28 prévu ce dimanche 12 juillet ayant été annulé et certains pays demandant l'exclusion de la zone euro. Un échec entre Athènes et ses partenaires européens marquerait un revers
pour le chef de l’État, qui s'est investit fortement pour éviter une
telle issue.
Après un nouveau record du nombre de chômeurs en mai dernier, le sujet de la lutte contre le chômage, fer de lance de la campagne de François Hollande, devrait être épineux. "La situation n'est pas la même qu'en 2012. Sur le plan économique, ce
n'est pas la même tension qu'il y a trois ans. Maintenant c'est plus
tendu sur les questions sociétales, sécuritaires. On a des doutes sur
son proche et son voisin", soulignait-il.
Alors que les grands textes du quinquennat ont achevé ou sont en passe de terminer leur parcours parlementaire, le président devrait s'attacher à cadrer "ce qu'il reste à faire", en particulier à travers le budget 2016, dernier budget en année pleine de son mandat, qui doit être présenté à la rentrée au Parlement pour être voté en décembre. Instauration de la retenue à la source, allègements fiscaux, priorités en matière de dépense, les grands axes de la prochaine loi de finance devraient être précisés mardi par le chef de l'État.
La loi Macron, fer de lance de l'exécutif pour relancer l'économie, a d'ores et déjà été adoptée, mais l'exécutif a dû recourir à l'arme du 49-3 (adoption sans vote) pour contourner une majorité divisée, tandis que les lois sur le dialogue social, la réforme territoriale, et celle sur la santé prévoyant l'instauration du tiers-payant généralisé, doivent être votées d'ici la fin de l'année.
À six mois des régionales de décembre, dernier test électoral avant la présidentielle, François Hollande devrait se montrer offensif sur le plan politique, à l'image de son principal challenger, Nicolas Sarkozy, qui multiplie piques et attaques contre lui, dans une précampagne pour 2017 qui ne dit pas son nom. Il devrait également délivrer un message de "rassemblement" contre le vote extrême, face à la menace du Front national, tout de même affaibli par la guérilla judiciaire entre sa présidente Marine Le Pen et son père Jean-Marie.
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