Son arrivée parmi les Sages de la rue Montpensier met presque toute la classe politique d'accord. Nommé au Conseil constitutionnel en remplacement de l'ancien ministre centriste Jacques Barrot, mort subitement le 3 décembre dernier, Lionel Jospin devrait, à 77 ans, logiquement intégrer l'institution présidée par Jean-Louis Debré sur proposition du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone.
Pourtant, il y a deux ans, le 8 mai 2012, l'intéressé lui-même refusait d'envisager ce scénario. Interrogé par France Inter au surlendemain de l'élection de François Hollande à la présidence de la République sur son souhait de rejoindre le Conseil des sages, l'ancien premier ministre affirmait que s'arrêter sur la question "quelques secondes, c'est déjà quelques secondes de trop".
"Je ne me situe pas du tout dans ce type de perspective", expliquait l'ancien rival de Jacques Chirac. "J'ai vu qu'il y avait des propositions de réforme du Conseil constitutionnel visant à ce que les anciens présidents de la République n'en soient pas membres de droit. Pourquoi voulez-vous que les anciens candidats à la présidence de la République en soient membres ?", demandait-il alors.
Depuis son retrait de la vie politique, au soir de son échec au premier tour de la présidentielle de 2002, Lionel Jospin s'est fait discret. Après avoir fait planer le doute en 2006 sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2007, il avait pris du recul, avant d'être mis à contribution par François Hollande, à la tête d'une commission de rénovation de la vie publique. Une mission sanctionnée d'un rapport dans lequel il abordait les questions sensibles du cumul des mandats et du statut pénal du chef de l'État.
Après avoir fait campagne pour Anne Hidalgo dans le Ve arrondissement de Paris en janvier dernier, il s'est rendu à l'Assemblée nationale au mois d'octobre pour défendre les 35 heures mises en place par son gouvernement dans le cadre d'une commission d'enquête instaurée en juin à l'initiative de l'UDI. Ce mardi, le chef de file des députés centristes a d'ailleurs vanté le retour en politique d"un homme d'État à la droiture reconnue".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte