Alors que les éleveurs ne comptent pas arrêter leurs blocages au lendemain de la présentation d'un plan d'urgence, François Hollande a été contraint ce jeudi 23 juillet de monter au créneau et de défendre les mesures proposées. "Des mesures d'urgence ont été prises. Elles sont indispensables. Je pense notamment aux allègements de charges, également à la restructuration de la dette, pour notamment des jeunes qui sont eux-mêmes en difficulté", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des représentants du monde agricole à Dijon.
Mais ce qu'il faut surtout, a prévenu François Hollande, c'est agir sur les prix "aussi bien du lait que de la viande, et je pense à toutes les productions, porcine, bovine, et d'autres encore". Comme la semaine précédente, le président a appelé la grande distribution à produire "l'effort indispensable pour rémunérer les producteurs". Les
abatteurs et les transformateurs doivent quant eux "rendre des comptes sur ce qui est en cause dans la filière". "Le gouvernement, le ministre de l'Agriculture, le ministre de l’Économie sont mobilisés pour qu'on arrive à ce résultat, c'est-à-dire qu'il puisse y avoir des prix qui puissent rémunérer", a-t-il insisté.
Comme son Premier ministre ce jeudi matin sur RTL, le chef de l'État a insisté sur la généralisation de l'approvisionnement local pour la restauration collective de l'État. "Il y a encore dans les cantines deux tiers de l'approvisionnement qui ne vient pas de France. Il s'agit de respecter les règles européennes mais aussi de faire en sorte qu'il puisse y avoir des approvisionnements qui soutiennent la filière animale, c'est-à-dire les agriculteurs de France". "Des actions seront immédiatement engagées", via notamment des "révisions de clauses" a-t-il assuré.
François Hollande a aussi annoncé que des initiatives allaient être prises à l'international pour valoriser les productions agricoles françaises auprès des principaux acheteurs (Turquie, Grèce, Maghreb). "Je me rendrai en Chine au début du mois de novembre, pour soutenir aussi la production laitière", a-t-il ajouté. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a de son côté souhaité un "conseil formel" avec ses homologues européens. "Il faut aussi que l'Europe prenne maintenant ses responsabilités", a-t-il estimé, alors que les productions françaises souffrent particulièrement de la concurrence des produits de l'est. Les prix du lait et du porc sont également affectés par les effets de l'embargo russe sur l'agroalimentaire occidental et la fin des quotas laitiers européens.
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