Longtemps inenvisageable, la victoire de la liste Front national conduite en Provence-Alpes-Côte-d'Azur par Marion Maréchal-Le Pen constitue désormais l'un des scénarios probables à l'issue du second tour des élections régionales, le 13 décembre prochain. "Je préfère ne pas regarder les sondages", assure Christian Estrosi alors qu'une enquête Odoxa donnait la nièce de Marine Le Pen en tête en second tour. Le candidat Les Républicains en PACA admet que la partie va être serrée avec le FN. "Nous sommes à égalité aujourd'hui", reconnaît l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, avant de réaffirmer sa volonté de tenir en échec le FN dans sa région : "Battre le Front national est un devoir national mais aussi pour ma région."
Christian Estrosi s'est lancé dans la campagne des régionales "par devoir", alors qu'il n'avait, selon lui, "aucune intention d'ajouter à son CV d'être président de région". Pour l'ancien champion de motocycle, "la région est frappée par une une double-peine : Hollande à l'Élysée et les socialistes à Marseille". Le maire de Nice refuse donc toute perspective de Front républicain au second tour. Son équipe de campagne a d'ailleurs dénoncé à de multiples reprises le système Guérini. "Le choix se fera entre nous et le Front national", résume-t-il en pointant un possible "désastre économique" en cas de victoire du FN.
"La région est frappée par une une double-peine : Hollande à l'Élysée et les socialistes à Marseille"
Christian Estrosi
Pour sa campagne, Christian Estrosi est certainement le candidat le plus entouré des élections régionales. Dans son comité de soutien, on retrouve pêle-mêle Gérard Depardieu, le journaliste Ivan Levaï, le recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur, ou encore le président du RC Toulon Mourad Boudjellal. La mobilisation de ces notables s'explique en partie par leur crainte de voir le Front national devenir "une tâche sur cette région", selon lui.
Au cœur de la campagne du candidat LR, l'emploi et notamment celui des jeunes. Christian Estrosi veut faire passer le chômage de 12% à 8% dans sa région, "comme les meilleurs élèves de France". Et de tacler au passage la réforme de la carte scolaire proposée par le gouvernement, en appelant à "une réforme où l'égalité de la République qui soit la même pour tous". Il souhaite que le gouvernement et la région accordent une place plus importante à l'apprentissage.
"On a demandé le retour de l'apprentissage à 14 ans au collège, ça nous a été refusé", se désole Christian Estrosi. Pour lui, la professionnalisation précoce des collégiens répondrait à un véritable besoin d'embauche tout en permettant de lutter contre le décrochage scolaire. "Cela nous permettrait de répondre à 25.000 offres d'emplois qui ne sont pas pourvues pour les entrepreneurs", avance-t-il.
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