À trois jours du premier tour des élections régionales, quelle stratégie face au Front national ? Pour Nicolas Sarkozy, pas de retrait, pas d'alliance. Pour la gauche, c'est moins clair. Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS a déclaré : "On tranchera dimanche soir". En gros, "wait and see" (on attend de voir). On ne sait pas ce qui va se passer dimanche soir et on espère l'impossible. On espère une divine surprise, on espère que les écologistes, que les mélenchonistes vont voler au secours des socialistes et que ça fera une belle union de la gauche qui permettra d'arriver devant la droite.
Martine Aubry n'a pas dit autre chose, pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie où Marine le Pen est donnée en tête. Pour la Maire de Lille, le total gauche va peser plus lourd que l'Union de la droite, emmenée par Xavier Bertrand. D'ailleurs pour dire la vérité, cette hypothèse est déjà calée dans cette région. Les candidats PS, Verts et Front de gauche, qui partaient divisés, ont déjà prévu de s'afficher ensemble dès 20 heures dimanche.
En revanche, là où le PS ne fera pas le poids, même avec ses anciens partenaires, il y a de grandes chances pour que tout le monde rentre à la maison.
Pour les socialistes, il y a deux options : l'option du rassemblement avec les Verts et le Front de gauche. Autrement dit avec ces réserves de voix, on peut battre la droite et se retrouver face au FN au second tour. Et la stratégie du désistement : là où le total des voix de gauche est inférieur au total des voix de droite, on se retire ! Sachant que dans les deux cas, rien ne garantit une défaite du FN notamment en Nord Pas de Calais Picardie et en Provence Alpes Côte d'Azur.
Si au PS, on étudie sérieusement l'hypothèse du front républicain. À droite, c'est niet. Nicolas Sarkozy ne veut même pas entendre parler du désistement des socialistes. Non, ça c'est un piège pour la droite. Chez les Républicains on préfère que le PS se maintienne, sinon, Marine le Pen fera jouer à plein l'UMPS. Chez les Républicains c'est simple, on ne veut ni du retrait du PS , ni envisager de se désister. La consigne à l'heure qu'il est c'est : on se maintient partout où nous sommes en mesure de nous maintenir, Et surtout pas de fusion, pas d'alliance, cela ferait prendre un risque énorme, celui de perdre une partie de l'électorat de droite. Donc pour Nicolas Sarkozy, persuadé qu'il est le seul rempart face au FN, le mot d'ordre c'est: chacun dans son couloir.
Il y a juste un léger problème, c'est que lorsque le FN est fort, l'effondrement du PS ne suffit pas à l'emporter avec le tripartisme, il faut être plus fort encore. Et les listes de droite sont "au taquet". Compte tenu de l'accord entre les Républicains et les centristes de l'UDI et du Modem depuis le début, il n'y a pas de réserve de voix. Les Républicains devront donc ajuster leur stratégie, eux aussi au soir du Premier tour dimanche.
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