Au lendemain de la divulgation du projet de loi de François Bayrou concernant la moralisation de la vie publique, un auditeur a laissé exprimé sa colère sur l'antenne de RTL, en présence du premier ministre Édouard Philippe. Pierre, habitant du Var ne votait plus depuis 2002, et a vu l'espoir renaître avec Emmanuel Macron, qu'il a ardemment soutenu pendant toute la campagne présidentielle. Mais aujourd'hui, il ne souhaite même pas aller voter aux législatives. La raison ? L'affaire Ferrand qui ressemble selon lui "à la situation de François Fillon et de Marine Le Pen". "On s'est battu pour la moralité politique et aujourd'hui on tourne le dos à cela, c'est très gênant'
"Je comprends cette déception et cette exaspération", lui a répondu le locataire de Matignon. "Je vous dirai que vous vous êtes battus, vous avez gagné et vous vous êtes engagés. Au nombre de ces engagements, il y avait la production rapide d'une loi visant à rétablir la confiance dans l'action publique, un premier texte qui sera adopté en session extraordinaire en juillet. Une fois que la loi aura été adoptée, il n'y aura plus d'emplois familiaux, il ne sera plus possible dans l'année qui précède l'exercice d'un mandat de créer une société de conseil. Dans ces éléments-là, vous trouverez une bonne partie des réponses aux questions que vous vous posez aujourd'hui", a poursuivi le Premier ministre.
Cette réponse n'a pas convaincu Pierre. "Je sais que Richard Ferrand a accompagné Emmanuel Macron depuis le début, je comprends le respect de l'amitié, du combat en commun mais je ne comprends pas le problème de moralité. Même si une loi est en train d'arriver et qu'elle avait été promise, on s'est battu pendant des mois pour l'exemplarité, l'honnêteté des politiques. On a tout dit et aujourd'hui on fait son contraire". Pierre, qui a été assesseur pour le compte d'Emmanuel Macron pendant la campagne, ne souhaite pas réitérer pour les législatives. "Je ne me vois pas aujourd'hui être assesseur dans le bureau de vote où je me suis battu pour convaincre des gens, je me sens mal à l'idée de croiser leur regard".
"Je sens dans votre voix une forme d'émotion parce que vous croyez que le temps est venu de transformer l'action publique et de rétablir la confiance", lui répond à nouveau le Premier ministre. Il cite une nouvelle fois le projet de loi de moralisation de la vie politique, assurant qu'il "constitue une avancée exceptionnelle". "Je me permets de vous indiquer que je ne suis pas sûr que les autres formations politiques soient prêtes à reprendre point par point l'ensemble des mesures que nous proposons", a-t-il ajouté pour conclure l'échange.
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