La pression est de plus en plus grande sur Richard Ferrand. Depuis les premières révélations de presse du Canard Enchaîné en date de mercredi 24 mai, sur des soupçons de de favoritisme vis-à-vis de sa compagne, le ministre de la Cohésion des territoires fait aussi l'objet d'enquêtes de Mediapart et du Monde pour notamment mettre en lumière, comme l'écrit le quotidien du soir, le "mélange des genres" opéré entre les affaires et la politique.
Richard Ferrand est, en parallèle, attaqué de toutes parts dans la sphère politique. Que ce soit à sa droite ou à sa gauche, bon nombre de voix réclament sa démission. Pour autant, le Premier ministre Édouard Philippe lui a signifié à renouvelé sa confiance à plusieurs reprises. L'intéressé a lui-même exclu de démissionner, réfuté toutes les accusations d'illégalité et assuré être un "homme honnête".
À Brest au cours de l'année 2011, selon Le Canard Enchaîné, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général de 1998 à 2012, souhaitent louer des locaux commerciaux pour ouvrir un centre de soins. L'organisme choisit entre trois propositions celle d'une société immobilière appartenant à la compagne de Richard Ferrand. L'hebdomadaire ajoute que cette dernière a alors monté très rapidement une société civile immobilière (SCI) et que la promesse de location lui a permis d'obtenir un prêt bancaire équivalent à la totalité du prix des locaux. Outre une rénovation complète des locaux par la mutuelle pour 184.000 euros, la valeur des parts de la SCI aurait été multipliée par 3.000 six ans plus tard.
Le Monde affirme par ailleurs, dans son édition mercredi 31 mai, que Richard Ferrand "a fait bénéficier de plusieurs contrats des proches, dont son ex-femme et sa compagne". Par la suite, il a embauché entre septembre 2012 et janvier 2014 comme assistant parlementaire le compagnon de la femme lui ayant succédé à la tête des Mutuelles de Bretagne.
Puis lorsqu'il est devenu député socialiste du Finistère en 2012, il a déposé une proposition de loi "favorisant les intérêts du monde mutualiste" alors qu'il était à ce moment-là rémunéré par les Mutuelles de Bretagne à hauteur de 1.250 euros par mois pour un poste de chargé de mission. Dans sa déclaration d'intérêts remplie en 2014 comme député auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Richard Ferrand fait état de rémunérations comme directeur général des Mutuelles de Bretagne jusqu'en 2013, et indique conserver l'activité de "chargé de mission auprès de la direction générale" du même établissement, avec pour ce dernier poste une rémunération de 1.250 euros par mois.
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