Pour Emmanuel Macron, l'antisémitisme est "le contraire de la République" et le "déshonneur de la France". Lors du premier dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) sous son quinquennat, le président de la République a abordé plusieurs sujets, et insisté sur sa volonté ferme de lutter contre la haine raciste et antisémite, notamment sur Internet.
Devant un millier d'invités au Carrousel du Louvre à Paris, dont une quinzaine de ministres et une vingtaine d'ambassadeurs, le chef de l'État a dit vouloir mener "cette année" au niveau européen "un combat permettant de légiférer pour contraindre les opérateurs à retirer dans les meilleurs délais" les contenus haineux de la Toile.
Aucune piste ne sera écartée
Emmanuel Macron
Un combat qui, selon ses dires, "doit non seulement impliquer les pouvoirs publics, mais aussi la société civile et les plateformes". Et d'assurer : "aucune piste ne sera écartée, y compris la possibilité de légiférer dans ce domaine", en citant comme "exemple inspirant" la législation allemande, qui menace les plateformes internet de lourdes amendes en cas de diffusion de messages de haine.
Le responsable de l'instance de représentation politique de la communauté juive organisée, Francis Kalifat, a confirmé que le Crif allait installer un "observatoire de la haine sur le net". "Lorsque notre outil aura fait ses preuves, nous pourrons l'élargir au racisme, à la xénophobie, à l'homophobie, à la haine des musulmans et, aussi, à la haine de la France", a-t-il précisé.
Emmanuel Macron s'est également exprimé sur la laïcité. Le chef de l'État a affirmé "croire à la laïcité de 1905, qui a toujours été la sœur du bon sens républicain", défendant sa vision contre ceux qui "ont parfois pensé qu'elle n'était pas assez dure ou assez ferme". Ainsi, il compte mener de front le combat, et notamment à l'école.
Pour Emmanuel Macron, la laïcité "échoue à chaque fois qu'on laisse à l'école des messages ou des comportements se faire à l'encontre de quelqu'un parce que sa religion est ceci ou cela". "Mais nous sommes aussi en échec à chaque fois que nous ne savons pas donner sa place" à l'élève qui croit et qui a "sa part privée de religion", a-t-il complété.
L'exemple le plus flagrant : le débat sur les repas de substitution dans les cantines scolaires. "On ne fait jamais avancer le débat sur la laïcité (...) à l'école lorsqu'on fait des débats nationaux des menus de cantines de telle ou telle ville, (...), c'est une fausse bonne idée absolue".
Et Emmanuel Macron de conclure : "Un enfant de la République, qu'il soit juif, musulman, protestant ou catholique, doit être dans l'école de la République au maximum", a-t-il martelé, "parce que c'est là qu'il apprendra à vivre avec l'autre".
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