Crise grecque : "Personne ne veut que la Grèce sorte de l'euro", assure Pierre Moscovici

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a rencontré François Hollande, Angela Merkel et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Si aucun accord sur la situation de la Grèce n'a été trouvé, Pierre Moscovici estime que "nous sommes près de la piste d’atterrissage". Le commissaire européen aux Affaires économiques assure que "personne ne veut que la Grèce sorte de la zone euro", considérant qu'une telle issue serait "dangereuse" et "un affaiblissement politique".

Selon lui, "la monnaie unique est irréversible et la zone euro est une zone où l'on noue nos destins pour toujours". L'ancien ministre de l'Économie espère que les discussions entre la Grèce et l'Europe "vont s'intensifier dans les jours qui viennent", fixant la date du "18 juin" comme cap. "Il faut concilier deux logiques, explique-t-il. Celle interne à la Grèce, qui a fait des élections et exprimé une volonté de changement, et le remboursement de ses créanciers (...) Il faut que cela soit financièrement soutenable pour la Grèce, ses créanciers et le contribuable".

Et de conclure : "Il reste des divergences, notamment sur les excédents budgétaires que doit dégager la Grèce (...) Les Grecs ont encore des efforts à faire sur les réformes à mener pour que l'économie soit plus solide. Je suis persuadé qu'il y a une volonté partagée d'intensifier le travail pour parvenir à ce résultat que tout le monde souhaite (...) J'aime la tragédie grecque mais il faut au happy ending".