Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet ne partagent pas toujours le même avis, mais la numéro 2 et le numéro 3 des Républicains s'accordent au moins sur une chose : tous deux déplorent les sifflets dont ont été la cible François Fillon et Alain Juppé samedi 30 mai lors du congrès fondateur.
Invitée de France 3 ce dimanche matin 31 mai, la vice-présidente de l'ex-UMP, rebaptisée officiellement depuis la veille Les Républicains, y voit "plus qu'un couac", "la résurgence de l'ancien parti. Ça ne doit pas être ça les Républicains!" a-t-elle martelé. Pour elle, la primaire, à laquelle candidatent déjà François Fillon et Alain Juppé, "c'est la fin de ça. Vous pouvez siffler tout ce que vous voulez, à partir du moment où il y a une primaire, ce sont les Français qui vont trancher".
Un peu plus tard dans la journée, Laurent Wauquiez a également dit lors de l'émission "BFM Politique BFMTV-RMC-Le Point" regretter les sifflets, qu'il juge néanmoins "anecdotiques". Assurant que l'entourage de Nicolas Sarkozy ne nourrira "aucune polémique contre qui que ce soit, ni contre Alain Juppé, ni contre François Fillon, ni contre quelque membre que ce soit de notre famille politique", il s'inquiète surtout que la primaire vire à l'obsession chez Les Républicains.
"Je pense que le problème et le danger principal pour notre famille politique, c'est l'obsession de la primaire. La primaire, elle viendra en temps et en heure. Mais pour l'instant, aujourd'hui, la primaire, c'est secondaire", a assuré l'ancien ministre, visant, sans les nommer, "des responsables qui parlent plus de la primaire que de la vie quotidienne des Français". "La primaire, pour notre famille politique, c'est presque le seul et unique danger parce que c'est la machine à refabriquer de la division", a-t-il insisté.
La question de la primaire est d'ores et déjà problématique au sein de l'ex-UMP. Alain Juppé a lancé ce dimanche un avertissement sur les contours de la primaire, qui devra être ouverte au centre, faute de quoi il n'y participera pas.
Et si finalement l'ancien Premier ministre, grand favori des Français selon les sondages, n'était pas candidat, en 2016, à la primaire à droite pour la présidentielle faute de garanties suffisantes, à ses yeux, sur son organisation? "Ce ne serait pas des primaires s'il n'y avait pas la variété des candidats qui reflètent les sensibilités, les ambitions. Ce serait une catastrophe pour tout le monde!", a mis en garde NKM.
Cette dernière a par ailleurs éludé la question de sa propre participation à la primaire pour la présidentielle de 2017. "Me concernant, c'est une question pour 2016" a-t-elle rétorqué. Y réfléchit-elle quand même? "Je réfléchis à la meilleure manière de faire connaître, de défendre, de batailler pour des convictions (...) Je défends une sensibilité à l'intérieur de ma famille politique, je continuerai à le faire et il y a plusieurs manières de le faire", s'est-elle contentée de répondre.
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