Chômage : Philippe Martinez dénonce "les artifices" mis en place par le gouvernement

François Hollande va proposer des mesures d'urgence afin d'inverser la courbe du chômage. Avant la présentation des mesures, Manuel Valls a reçu les syndicats et le patronat à Matignon, lundi 11 janvier, afin de discuter des engagements pris par les diverses branches professionnelles. 

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a fait des propositions au Premier ministre car le chômage est "la priorité des Français qui ont besoin d'acte concret". Il déplore que le gouvernement n'ait pour l'instant mis en place que des "artifices pour faire baisser le nombre de chômeurs. La formation des chômeurs est nécessaire mais ils ne sont surtout plus dans les chiffres du chômage. C'est de la communication". 

Il y a besoin de dégager des moyens pour qu'il y ait une solidarité patronale

Philippe Marinez, premier secrétaire de la CGT

Selon le syndicaliste, il y a "besoin de savoir où sont les emplois et tous les chômeurs ne sont pas sans formation. Il faut bien cibler les problèmes". Le pays ne parvient pas à réduire le nombre de chômeurs, contrairement aux pays voisins, car on considère que le "travail est un coût et qu'il faut réduire le nombre de gens au travail et augmenter la productivité. On est dans la logique que les salariés sont des variables d'ajustement pour augmenter les bénéfices des actionnaires".

Philippe Martinez propose une mutualisation des moyens au niveau du patronat et que les entreprises qui ont "beaucoup d'argent versent un peu d'argent pour aider les petites entreprises à embaucher. Il y a besoin de dégager des moyens pour qu'il y ait une solidarité patronale".