"Si l'exécutif cherche l'unanimité (de sa majorité) derrière sa ligne politique, il ne l'aura pas. Mais une majorité, il l'aura", a expliqué ce vendredi 5 septembre à l'AFP Jean-Christophe Cambadélis. Selon lui, "les socialistes ont cette capacité à monter très rapidement au cocotier et à en descendre tout aussi rapidement. Ce qui fait le bonheur des médias mais pas toujours des sondages".
Le premier secrétaire était interrogé sur la majorité dont l'exécutif pouvait disposer au Parlement, alors que des votes très importants sont attendus ces prochaines semaines, en particulier sur le projet de budget 2015 et le projet de budget 2015 de la Sécurité sociale. Pour lui, "l'immense majorité (des socialistes), tant au Parlement qu'au Sénat, soutient l'action du gouvernement".
"Je crois que les positions sont maintenant posées. Il y a une trentaine de parlementaires qui contestent tel ou tel aspect de la politique gouvernementale", a reconnu toutefois Jean-Christophe Cambadélis, par allusion aux "frondeurs" du PS qui se sont élevés contre l'orientation récente du gouvernement Valls.
"Je continue à penser qu'ils ne prennent pas en compte la nouvelle donne. Mais je respecte leur position", a poursuivi le responsable socialiste. "Je les pense très attachés au PS, a-t-il dit aussi au sujet des 'frondeurs', même si je les estime enfermés dans une logique politique qui ne leur permet plus, à un moment, d'enregistrer les avancées. Parce que la fronde nourrit la fronde".
Selon lui, les différentes séquences politiques récentes en France ont "littéralement zappé les vraies questions, à savoir la déflation, la relance européenne avec d'un côté les 300 mds d'investissements proposés par Juncker et de l'autre les mesures anti-déflationnistes de Mario Draghi (le patron de la BCE)".
Mais ces séquences ont aussi "zappé, a-t-il relevé, l'infléchissement gouvernemental. C'est malheureux". "Car nous ne sommes plus dans l'épure budgétaire qui était celle des 3% (de déficit du PIB) pour la fin de l'année. Nous avons, dans les mesures annoncées par le gouvernement, des mesures fiscales permettant de soutenir les ménages", a-t-il relevé également.
Pour lui donc, "nous sommes dans une toute nouvelle époque et avant d'être dans le préjugé sur la politique gouvernementale, il vaudrait mieux juger ce que le Premier ministre va être amené à dire. Je ne doute pas que nos amis (frondeurs) prendront en compte ce qui est réellement en jeu", a développé Jean-Christophe Cambadélis.
"Aucun des frondeurs, a-t-il appuyé, peut-être un ou deux, ne voit son destin et son dessein s'épanouir au sein du PCF, qui a sa propre histoire, ses propres problèmes". Quant au vote de confiance du gouvernement attendu le 16 septembre, le dirigeant socialiste a assuré qu'"il passera (...) Je ne suis pas inquiet".
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