Les Républicains font feu de tout bois sur le thème du Front national. Après les propos de Nicolas Sarkozy décrivant une Marine Le Pen qui n'a pas "la moindre solution aux problèmes du pays", Bruno Le Maire met la montée du Front national sur le compte du chef de l'État. Le député de l'Eure soupçonne François Hollande d'agir délibérément pour faire monter le parti frontiste.
"On me fera difficilement croire que les forces de sécurité ne peuvent pas rétablir l'ordre quand les gens du voyage se font justice eux-mêmes ou quand les mafias et les trafics prolifèrent dans la 'jungle' de Calais" déclare Bruno Le Maire dans une interview publiée samedi 31 octobre dans Le Monde.
Plus personne ne fait confiance au pouvoir socialiste, qui gère sa petite boutique au lieu de redresser la maison France
Bruno Le Maire
L'ancien ministre s'interroge : "Est-ce délibéré de la part de François Hollande pour faire monter le FN ? Je me pose la question". "En tant que chef de l’État, il est le premier responsable de cette impuissance publique qui insupporte les Français" accuse t-il, déplorant que "plus personne ne croit en François Hollande". Pour lui, "plus personne ne fait confiance au pouvoir socialiste, qui gère sa petite boutique au lieu de redresser la maison France. Le laisser-aller est partout", déplore-t-il.
"Nous payons un système politique à bout de souffle", dit-il pour expliquer la montée du FN. "La responsabilité qui pèse sur nos épaules, nous, les représentants de la droite, est écrasante: désormais, c'est nous ou les extrêmes", affirme-t-il. Interrogé sur le fait de savoir s'il prône la rupture, il répond: "Non, je ne crois pas au recyclage en politique ? Nous n'avons cessé de parler de rupture, pour finalement agir dans la continuité des décennies passées. Au bout du compte, nous avons déçu". "Le renouveau, ce sont des priorités assumées, une méthode claire, un cap ferme. Le renouveau est le meilleur rempart contre le FN", conclut-il
Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir Bernard Cazeneuve, qui a déploré dans un communiqué que les questions du respect de l'autorité de l’État et de la crise migratoire soient "instrumentalisés" par Bruno Le Maire, qui convoque selon lui "l'irresponsabilité et les contre-vérités".
S'agissant des violences de Moirans, commises le 20 octobre par des gens du voyage qui réclamaient que l'un des leurs, incarcéré, puisse assister aux funérailles de son frère mort dans un accident à bord d'une voiture volée, le ministre de l'Intérieur a estimé que les forces de l'ordre avaient "rétabli l'ordre public (...) avec un grand professionnalisme et dans les meilleures conditions de délai".
Quant à Calais, Bernard Cazeneuve a souligné que "le travail opiniâtre des forces de l'ordre" avait permis depuis le début de l'année "le démantèlement de 24 filières de passeurs". Par ailleurs, les intrusions de migrants dans le tunnel sous la Manche ont été "divisées par dix" ces dernières semaines, selon lui. Le "débat public (...) mérite mieux que les postures et affirmations hasardeuses", conclut-t-il. "Combattre les populismes, ce n'est pas leur emboîter le pas dans la falsification des faits".
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